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Deuxième procès spectacle en Iran

Audrey Parmentier/KvK10 août 2009

En Iran, le deuxième procès des opposants dont une Française et deux Britanniques s'est ouvert devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran. L'Union Européenne dénonce un acte contre l'ensemble de ses pays membres.

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Les inculpés devant le Tribunal révolutionnaire de TéhéranImage : AP

L'Union Européenne demande la libération de tous les inculpés, et dénonce un procès spectacle. Il faut dire que, comme lors de la première comparution, de nombreux opposants ont fait des aveux et demandé pardon, à l'instar de la jeune universitaire française Clothilde Reiss:

Clotilde Reiss Gerichtshof Iran
Clothilde Reiss est accusée d'avoir participé aux manifestationsImage : AP

«Deux jours après l'élection présidentielle j'étais à Téhéran. Le 15 et le 17 juin, j'ai participé aux manifestations dans la ville. J'ai fait des photos, des films que j'ai envoyés à des amis en France.»

Pour le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, il s'agit là d'aveux "travaillés", "imposés", et Clothilde Reiss n'est coupable de rien du tout. La ressortissante française emprisonnée depuis juillet n'a fait, toujours selon le ministre, que marcher avec les manifestants.

Iran Demonstration Teheran 30.07.2009 Mahdi Karroubi
Mehdi Karoubi lors d'une manifestation dans la capitale le 30 juilletImage : AP

La présidence suédoise de l'Union a elle aussi fait part de sa préoccupation quant au sort des inculpés, d'autant plus que un des candidats malheureux à la présidentielle, Mehdi Karoubi, a affirmé que des manifestants arrêtés avaient été violés lors de leur détention.

De leur côté, les autorités iraniennes reconnaissent que des détenus sont morts en prison, mais selon elles, ces décès sont dus à des virus et non à des mauvais traitements.

Ces mêmes autorités continuent de dénoncer l'ingérence des puissances occidentales dans les affaires de la République islamique. Par ailleurs, le chef du bureau politique des Gardiens de la révolution, l'organe idéologique du régime, a appelé à juger et punir Mehdi Karoubi, mais aussi l'autre candidat à la présidentielle Mir Hossein Moussavi et l'ancien président réformateur Mohammad Khatami.