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Difficile de connaitre les programmes des candidats en RDC

Etienne Gatanazi
21 novembre 2018

Les candidats à la présidentielle vont avoir un mois pour convaincre les électeurs en présentant leurs programmes politiques. L'absence d'initiative concrète semble en effet être un point commun entre les candidats.

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Kongo Gerard Mulumba und Felix Tshisekedi
Image : Imago/Belga
DR Kongo Martin Fayulu
Image : Getty Images/AFP/T. Charlier

L’ouverture de la campagne électorale survient juste quelques jours après que l'opposition congolaise n'ait pas pu s'entendre sur un candidat commun. L'opposition congolaise est toujours divisée avec des considérations ethniques ou régionales.

Des programmes des candidats se résument souvent à des termes ou des messages assez vagues ou génériques comme "vaincre la pauvreté" ou "promouvoir le leadership". Alors, les programmes politiques des différents candidats n'entrent pas vraiment dans le détail des projets.

Vaincre la pauvreté

Jean Paul Kuyamba, acteur de la société civile congolaise et membre de la Lucha, « Lutte pour le Changement à Goma », revient sur quelques points communs dans les programmes des candidats Martin Fayulu, Félix Tschisekedi et Vital Kamerhe

"Ils utilisent des termes comme "vaincre la pauvreté, mais ils ne disent pas comment ils vont procéder pour sortir les gens de la pauvreté."

Pour Jean Paul Kuyamba le leadership de ceux qui sont au pouvoir, "n'a pas poussé le pays à la croissance économique, ou à la liberté d'expression, la démocratie. Cependant, si quelqu'un dit qu'il veut instaurer un nouveau leadership, il doit expliquer à la population ce que cela signifie."

Manque de vision

Si les uns voient du flou dans les programmes, les autres pensent que les candidats ne s'identifient pas toujours aux textes qu'ils présentent.

Kongo Emmanuel Ramazani Shadary
Image : REUTERS

"Du côté d'Emmanuel Shadari, il se pose effectivement un problème parce qu'il présente un programme qui n'est pas issu de sa propre réflexion. C’est plutôt le creuset d'idées d'un groupe qui se présente comme un bloc compact autour de ce qu'on appelle la continuité du travail accompli par le président Kabila. Il y a aussi des choses qui ressemblent à des redites de ce qui a été fait jusqu'ici", a déclaré, Marcel Ngoy, analyste politique congolais qui citait le cas du candidat du parti au pouvoir.

La course à la présidentielle s'ouvre avec 21 candidats qui concourent pour remplacer Joseph Kabila, au pouvoir depuis 17 ans.