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Dire les choses telles qu'elles sont...

Christophe Lascombes31 octobre 2013

La presse allemande revient aujourd'hui, encore une fois sur l'espionnage à grande échelle pratiqué par les Américains, mais aussi sur les nouveaux chiffres positifs de l'emploi en Allemagne.

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Si les chiffres du chômage sont bons, rien ne dit pourtant que la future coalition saura garder le cap
Si les chiffres du chômage sont bons, rien ne dit pourtant que la future coalition saura garder le capImage : dapd

Adieu au plein emploi, titre die Welt. Certes, jamais l'Allemagne n'a connu un taux de chômage aussi bas depuis la chute du Mur. Toutefois, l'on sait déjà aujourd'hui que les chances de retrouver un emploi pour les personnes non qualifiées sont voisines de zéro. Et l'augmentation des coûts salariaux envisagés par les futurs partenaires de la coalition de Berlin (avec entre autres un salaire minimum général) ne va pas arranger les choses, bien au contraire. L'augmentation du coût du travail va détruire des milliers d'emplois.

42 millions de personnes exercent une activité professionnelle, le chiffre le plus important jamais enregistré dans l'histoire du pays, souligne la Süddeutsche Zeitung. Toutefois, ce chiffre doit être relativisé, car il englobe aussi tous les emplois dits précaires ou partiels. Et puis, le chômage de longue durée qui touche principalement les personnes non qualifiées s'enracine. D'un autre côté, le manque en personnel qualifié persiste, surtout dans la recherche et le développement, ainsi que dans les technologies de l'information. Une situation qui risque de durer en raison du manque d'enseignants dont souffrent ces filières.

Qualifizierung Zuwanderung Deutschland Arbeitsmarkt
Sans qualification, impossible ou presque d'échapper au chômageImage : Fotolia/Marem

Alors qu'on apprend que la NSA a également espionné les centres informatiques de Google et de Yahoo, le quotidien de Munich commente également ce scandale et s'étonne que les Européens jouent la surprise.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung : l'audition d'hier au Congrès des directeurs de la NSA et des services secrets, c'était « L'Empire contre-attaque ». Pour eux, leurs services n'ont fait que leur travail, à savoir : collecter des informations. Selon eux également, la Maison-Blanche était bien au courant des activités de la NSA et les échanges d'informations entre les services secrets européens et américains étaient nombreux. Manière élégante de nous dire . « Arrêtez votre comédie ».

Keith Alexander / James Clapper / USA / Geheimdienst
Keith Alexander et James Clapper, les patrons des services secrets américains, ont la conscience tranquilleImage : Reuters

Les démocraties occidentales parlent du difficile exercice de l'équilibre entre impératifs de sécurité et droits de leurs citoyens, souligne die tageszeitung. Seulement, ce ne sont plus les sociétés qui décident dans le cadre d'un débat ouvert, mais les gouvernements dans le plus grand secret. Sans les lanceurs d'alerte à la Edward Snowden, nous n'en saurions rien. Cette évolution menace le cœur même de la démocratie. La stopper est donc essentiel. Et faire ici confiance aux différents gouvernements serait naïf, conclut le quotidien de Berlin.