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Discussions « solides » avec l'Iran

Philippe Pognan26 septembre 2013

En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, les ministres des Affaires étrangères des membres permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne ont discuté avec leur collègue iranien du dossier nucléaire de l'Iran.

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La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif
La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton avec le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad ZarifImage : IRNA

La discussion a été « solide » comme l'a relevé Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne qui dirigeait les négociations avec les Iraniens. C'est la première fois que le Secrétaire d'Etat américain John Kerry s'entretenait dans le cadre du groupe 5+1 (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et Allemagne) avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

Méfiance occidentale vis à vis de l'Iran

Depuis près d'une décennie, l'occident se heurte aux manoeuvres dilatoires des dirigeants iraniens concernant la révélation de leurs véritables intentions nucléaires. L'Iran a jusqu'ici joué au chat et à la souris avec l'occident comme avec l'AIEA, l'Agence Internationale à l'Energie Atomique lors de tentatives de contrôle des installations nucléaires iraniennes. Les puissances occidentales et Israël redoutent que sous couvert d'un programme nucléaire civil, l'Iran travaille en fait à enrichir de l'uranium pour la production de la bombe atomique. Ce que Téhéran a toujours démenti et dément encore à ce jour.

Le président iranien Hassan Rohani
Le président iranien Hassan RohaniImage : Reuters

Les récentes déclarations conciliantes du nouveau président iranien Hassan Rohani, et sa volonté apparente d'ouverture, ont fait renaître l'espoir d'un véritable dialogue. Il y a quelques jours encore, le président iranien, arrivé au pouvoir en juin dernier, a affirmé auprès des médias américains que l'Iran n'était « pas une menace, ni pour le monde, ni pour la région ».

Cependant, il a une nouvelle fois souligné (tout comme son prédécesseur) que la république islamique entendait « utiliser l'énergie nucléaire à des fins exclusivement pacifiques ». Et quelques heures avant la rencontre 5+1, le président Rohani, devant l'assemblée générale de l'ONU, a appelé Israël à signer sans délai le traité de non prolifération nucléaire, affirmant qu''aucune nation' ne devrait posséder d'armes atomiques ».

Une atmosphère positive

La rencontre, en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, devait surtout servir à relancer les négociations sur le programme nucléaire iranien. Sur son compte Twitter, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif avait mis en garde contre un excès d'optimisme quant aux résultats de cette première rencontre. « On ne peut pas s'attendre à régler les problèmes qui se sont accumulés, en une ou plusieurs rencontres », a-t-il souligné.

Les dernières négociations du groupe 5+1 avec l'Iran s'étaient déroulées à Almaty, au Kazakhstan
Les dernières négociations du groupe 5+1 avec l'Iran s'étaient déroulées à Almaty, au KazakhstanImage : Reuters

Mais selon Catherine Ashton, la discussion a abouti à un « calendrier ambitieux pour voir comment nous pouvons faire des progrès rapides ». La chef de la diplomatie européenne a indiqué que l'Iran pouvait répondre aux propositions faites par le groupe 5+1 ou qu'il pouvait formuler ses propres propositions. Elle a jugé qu'une période de 12 mois était une bonne durée pour réfléchir à la mise en oeuvre des mesures en ce domaine par l'Iran.

De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a salué le ton et l'atmosphère « extrêmement bons » de la rencontre avec Mohammad Javad Zarif. Les parties ont convenu de se retrouver à Genève les 15 et 16 octobre pour une reprise officielle des pourparlers. Les dernières discussions – infructueuses – avaient eu lieu en avril dernier à Almaty, au Kazakhstan.