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Dissolution du Parlement hessois

Anne Le Touzé19 novembre 2008

Le Parlement régional de Hesse a voté sa dissolution. Les députés ont ouvert la voie à de nouvelles élections, deux semaines après l'ultime échec d'Andrea Ypsilanti, chef de file du SPD, à former un gouvernement.

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Le Parlement régional de Hesse, à Wiesbaden.Image : AP

La sortie s'est faite en beauté : les députés régionaux de Hesse ont tiré leur révérence en votant à l'unanimité un plan de soutien au constructeur automobile Opel, qui emploie de nombreuses personnes dans la région et dont l'avenir est menacé par les difficultés financières de sa maison mère aux Etats-Unis, General Motors. Le Land de Hesse a donc décidé d'élever le plafond de garantie de 300 à 500 millions d'euros pour le constructeur. Thorsten Schäfer-Gümbel, député social-démocrate et candidat aux élections régionales :

Thorsten Schäfer-Gümbel MdL in Hessen Pressefoto
Thorsten Schäfer-Gümbel défendra les couleurs du SPD au scrutin du 18 janvierImage : presse

«On parle tout de même de 75 à 80.000 emplois qui sont menacés dans toute l'Allemagne. La politique ne peut pas se contenter de regarder quand il s'agit d'autant de gens, d'autant d'entreprises, d'autant de structures et avec toutes les familles derrière elles.»

Thorsten Schäfer-Gümbel est le nouveau porte-étendard du SPD en Hesse. Avec la dissolution du Parlement et l'organisation d'un nouveau scrutin prévu le 18 janvier prochain, le parti social-démocrate espère tourner définitivement la page d'un feuilleton qui a tenu le monde politique en haleine pendant les dix derniers mois. Vainqueur des élections le 27 janvier dernier, le SPD mené par Andrea Ypsilanti avait tenté par deux fois de former un gouvernement, dans le but de renverser l'actuel ministre-président de la région, Roland Koch. Pour accéder au pouvoir, Andrea Ypsilanti était prête à tout, et notamment à se faire élire avec le soutien des députés du parti d'extrême gauche Die Linke, un parti avec lequel le SPD refuse de s'allier au niveau fédéral.

Andrea Ypsilanti kein Antritt zur Neuwahl
Andrea YpsilantiImage : AP

Avant les élections, la chef de file des sociaux-démocrates hessois avait juré à ses électeurs qu'elle ne concluerait aucune alliance avec Die Linke. Lorsque finalement, elle a annoncé la formation imminente d'un gouvernement minoritaire avec les Verts soutenu par l'extrême-gauche, quatre députés de son propre parti ont vu rouge et lui ont refusé leur soutien. Ironie du sort ou punition voulue, les quatre députés frondeurs ont d'ailleurs été recalés au dernier rang de leur groupe parlementaire pour cette dernière session pleinière, juste à côté des députés de la Gauche...

La dernière session parlementaire marque également le lancement officiel de la campagne électorale. Une campagne qui s'annonce difficile pour le SPD qui doit reconquérir ses électeurs. Du côté des conservateurs, c'est à nouveau Roland Koch qui défendra son fauteuil le 18 janvier.