1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Double attentat à Jakarta

Anne-Julie Martin / Carine Debrabandère17 juillet 2009

Au moins huit personnes ont été tuées dans deux explosions qui ont frappé des hôtels de luxe de la capitale indonésienne, le Marriott et le Ritz Carlton. On compte également une cinquantaine de blessés.

https://p.dw.com/p/IrZx
Des policiers dépêchés à l'hôtel Marriott après l'explosionImage : AP
Bombenanschläge in Jakarta, Indonesien
Devant le Ritz-CarltonImage : AP

Peu avant 8 heures du matin, une détonation a retenti dans le quartier des affaires, Kuningan. Aleksander Atmasubrata était en train de faire son jogging non loin de l'hôtel Marriott. Lorsque la fumée s'est dissipée, il s'est rendu dans le hall de l'hôtel pour aider à porter secours. "J'ai demandé à des taxis d'emmener les blessés à l'hôpital, raconte-t-il. Parmi eux il y avait aussi des étrangers, certains étaient gravement blessés. Nous avons sorti un homme des décombres qui a perdu sa jambe, un autre avait perdu connaissance".


Bombenanschläge in Jakarta, Indonesien
Image : AP

Ce n'est pas la première fois que le Marriott est victime d'attentats. En 2003 déjà douze personnes avaient péri dans une attaque à la bombe. Mais cette fois, les terroristes ne se sont pas contentés d'une cible. Un chauffeur de taxi qui était garé dans les environs explique que "cinq minutes plus tard, il y a eu une violente explosion dans le Ritz-Carlton, des débris de verre, partout, de la fumée qui s'échappait des fenêtres. J'ai juste entendu une explosion, après tout était sombre".


Les attaques n'ont pas été revendiquées, mais les soupçons se portent sur la Jemaah Islamiyah, déjà rendu responsable de plusieurs attentats dans le pays entre 2000 et 2005. Jemaah Islamiyah, ou "communauté islamique" est un réseau terroriste lié à Al-Qaïda. Il prône la création d'un super-Etat islamique qui engloberait cinq ou six pays de la région d'Asie du Sud-est.


Des centaines de ses activistes ou sympathisants ont été arrêtés ces dernières années, mais certains de ses leaders restent introuvables. Comme par exemple le malaisien Noordin Mohammad Top, cerveau présumé des attentats du Mariott et de Bali de 2005 et suspect numéro un de ceux perpétrés aujourd'hui.