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Dresde confirme les rapports de force

Sandrine Blanchard4 octobre 2005

En Allemagne, les négociations doivent reprendre demain, entre CDU et SPD. La dernière circonscription a voté dimanche, confirmant la légère avance des chrétiens-démocrates. Gerhard Schröder a évoqué l’éventualité de céder son fauteuil de chancelier à la CDU, des déclarations qui n’ont pas suscité l’enthousiasme des membres de son parti qui continuent à soutenir sa candidature.

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Affiches électorales à Dresde
Affiches électorales à DresdeImage : AP

Depuis les résultats du vote à Dresde, écrit la Frankfurter Rundschau, le chef du SPD, Frantz Müntefering, et Gerhard Schröder ont commencé à rappeler leur parti à la réalité. Le journal note que les électeurs Dresdois, s’ils n’ont pas modifié radicalement la donne, n’ont pas non plus envoyé de signal positif au chancelier sortant. Le quotidien de Francfort estime que les obstacles sont encore nombreux avant de sceller la grande coalition, notamment du fait du manque d’enthousiasme des deux partis qui y participent parce qu’ils s’y voient contraints.

La tageszeitung estime que Gerhard Schröder a manqué l’occasion d’un départ volontaire. Désormais, il est dicté par les urnes. Manifestement, analyse la taz, les électeurs n’ont pas apprécié la tentative du chancelier de rester à son poste envers et contre toute règle politique. Pour son image dans les livres d’histoire, écrit le quotidien, il aurait mieux valu qu’il s’en aille rapidement, sans attendre les résultats de Dresde.

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la tenue du scrutin de Dresde, dans l’Est de l’Allemagne, à la veille de l’anniversaire de la réunification allemande est certes un hasard, mais également un symbole. La FAZ estime que les électeurs saxons ont voulu sanctionner Gerhard Schröder pour ses gros sabots, quand, en pleine campagne électorale, il a déclaré que le gouvernement chrétien-démocrate de Helmut Kohl avait « roupillé » dans les années 1990. Or, si le gouvernement de l’époque avait réellement dormi il y a 10-15 ans, les Dresdois n’auraient pas eu l’occasion de voter dimanche, car il n’y aurait pas eu de réunification.

« Troisième phase du pas de deux », titre la Süddeutsche Zeitung. Cette troisième phase du ballet s’appelle « Variations pour le danseur », qui précède les « Variations pour la danseuse » puis le coda, la phase finale, qui, transposée à la situation politique actuelle, serait un accord sur une coalition gouvernementale. Les propos de Gerhard Schröder selon lesquels il accepterait « toute décision de son parti » correspondent d’après la SZ à un renoncement. Une façon, poursuit le journal, de se plier à la réalité. L’ère Schröder tend à se terminer, à moins qu’il ne devienne vice-chancelier.