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Du courage civique contre les néonazis

Sébastien Martineau11 avril 2013

Le journal Bild révèle cette semaine que des détenus néonazis ont tenté de s'organiser en réseau. Ils auraient utilisé des messages cachés dans des petites annonces. Les réactions ne manquent pas dans la presse ce jeudi.

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Lors d'un procès à Ratisbonne, en juin 2011
Lors d'un procès à Ratisbonne, en juin 2011Image : picture-alliance/dpa

Pour Die Welt, certes les méthodes clandestines, comploteuses, des radicaux d'extrême droite, ont un effet menaçant. Mais bien plus que cette tentative de quelques détenus de s'organiser depuis leurs prisons, ce qui choque, c'est la matière qu'ont les extrémistes de droite de se comporter dans l'espace public

Sur certaines places de marché du nord de l'Allemagne, ils incitent à la haine contre les "étrangers", dans les parlements régionaux de Dresde ou de Schwerin, les élus du parti néonazi NPD perturbent le travail législatif, dans les stades de football, on entend des voix crier "les Juifs dehors". Cela se passe chaque jour en Allemagne. Dans le combat contre les néonazis, affirme Die Welt, il faut plus de démocratie, plus de courage civique et moins d'indifférence face à la haine.

Symbolbild Neonazis Gefängnis Netzwerk Deutschland
Des détenus auraient tenté d'entrer en contact avec Beate Zschäpe, la seule membre survivante connue de la cellule terroriste NSUImage : Getty Images

Die tageszeitung se demande si l'on ne cherche pas à voir des mafias néonazies partout. Cette douzaine de criminels, la presse à scandale la transforme en géant de papier. Un géant dont ont besoin la Bild-Zeitung, mais aussi certains responsables politiques.

D'une manière ou d'une autre, l'État veut pouvoir montrer qu'il peut encore agir sur quelque chose, malgré toute son impuissance face aux "marchés" financiers. Une mafia nazie, c'est de la bonne couverture médiatique pour un ministre de la Justice de Hesse, par exemple, empêtré dans le scandale de la cellule NSU.

La Süddeutsche Zeitung revient sur un autre débat enflammé : celui du patrimoine personnel des Européens. Les Espagnols, les Italiens, et même les Chypriotes auraient en moyenne plus de patrimoine que les Allemands. Pourquoi alors, ces derniers devraient-ils sauver les pays en crise ?

Pour le journal, ce constat est à la fois vrai et faux : en Allemagne, une part importante des revenus va au financement de la protection sociale et des retraites. Dans le sud de l'Europe, on reçoit un salaire net proportionnellement plus élevé, qui peut être utilisé pour préparer ses vieux jours, par exemple en achetant une maison.

Mais l'on ne peut contester sérieusement que les Allemands se portent mieux que leurs partenaires de la zone euro. Ils ont les meilleures perspectives : une économie solide, de l'innovation, un faible endettement. Il faut compter tout cela quand on évalue le patrimoine.