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D'une visite à l'autre

Konstanze von Kotze22 juillet 2008

A la Une des quotidiens aujourd’hui : la visite d’Angela Merkel en Ukraine et celle, jeudi prochain, de Barack Obama, le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, à Berlin.

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Angela Merkel, reçue par le président ukrainien Viktor IouchtchenkoImage : AP

Retour sur la visite délicate, hier, de la chancelière allemande en Ukraine, cette ancienne république soviétique qui aspire à la fois à adhérer à l'Otan, l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et à l'Union européenne. Angela Merkel, note la Süddeutsche Zeitung, ne pouvait expliquer autrement que de manière diplomatique mais claire la position de l'Allemagne. Car non seulement Berlin refuse, pour le moment, d'octroyer à l'Ukraine le statut de candidat officiel en vue d'une adhésion à l'Otan mais Berlin souhaite aussi que Kiev ne se rapproche que lentement de l'Union européenne. La chancelière sert bien des intérêts, souligne le journal, et elle ne peut se permettre de perdre de vue ceux des Allemands. Elle sait que l'Ukraine est essentielle pour l'approvisionnement énergétique de l'Europe, qu'une crise politique dans ce pays a toujours des conséquences sur les états européens voisins. Elle sait aussi que la difficile situation économique handicape les investissements allemands. Mais ce que sait Merkel avant toute chose c'est qu'à chaque mot prononcé à Kiev Moscou ouvre grand les oreilles. Ne pas s'aplatir devant la Russie, cela devait aussi faire partie de ce voyage.

Angela Merkel mit ukrainischem Präsident Viktor Juschenko in Kiew
Viktor Iouchtchenko s'est félicité des "progrès très importants" faits sur la voie du rapprochement entre Kiev et l'UEImage : AP

Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, la position adoptée par Angela Merkel offre avant tout des perspectives à l'Ukraine car Kiev tirera sans aucun doute plus de bénéfices de la clarté de la chancelière que de la langue de bois diplomatique. La position allemande s'explique, pour la FAZ, par la situation intérieure de l'Ukraine et de l'Union européenne. Cette dernière ne pourrait supporter une adhésion supplémentaire au moment même où elle est occupée à se donner de nouvelles règles du jeu avec le traité de Lisbonne. Mais il ne faudrait pas non plus que l'Ukraine devienne un foyer de crise. Après tout, conclu le journal, au milieu des années 90, la Pologne ou les Etats baltes ne donnaient pas non plus l'impression d'être mûrs pour une adhésion.

Republikanischer Präsidentschaftskandidat John McCain schlägt die Hände vors Gesicht
Le candidat républicain, John McCainImage : AP

Obama en Irak, Obama en Israël, Obama à Berlin : mais en attendant, que fait donc John McCain ? se demande die Tageszeitung. Alors que le candidat démocrate est en tournée internationale, le journal berlinois dresse un portrait du candidat républicain. Vieux, conservateur, mauvais orateur. A vrai dire, souligne le journal, il y a mille et une raison de ne pas s'en préoccuper. Sauf une, essentielle, celle-là : McCain pourrait bien remporter les élections présidentielles américaine en novembre.

Bildcombo Barack Obama Siegessäule Berlin
Barack Obama sera jeudi à Berlin pour un discours devant la Colonne de la victoireImage : AP/DW

L'influente Rheinische Post se penche elle aussi sur l'omniprésence de la «popstar» et regrette que sa visite à Berlin ne donne lieu qu'à deux petites rencontres de courtoisie avec Merkel et Steinmeier, le chef de la diplomatie allemande, ainsi qu'à un discours flatteur sur le passé germano-américain. C'est tout. Débats et conférences de presse ont été refusé. C'est dommage, note le journal, on aurait bien voulu en savoir plus sur le « phénomène Obama ».