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Ebola échappe à tout contrôle dans l'est de la RDC

Rémy Mallet
7 décembre 2018

La presse allemande s’est penchée cette semaine sur Ebola en République démocratique du Congo. L’épidémie qui sévit dans l’est du pays a déjà fait 273 morts, depuis le mois d'août 2018.

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Kongo Beni - Gesundheitspresonal mit Schutzanzug bei Ebola Behandlungszentrum
Image : picture-alliance/AP Photo/A. K. Maliro

Pour se faire une idée de la situation du virus Ebola dans le pays, la Süddeutsche Zeitung a interviewé le docteur Christian Kleine, spécialiste de la médecine tropicale. Il est actuellement à Beni, dans la province du Nord-Kivu, pour une mission d’un mois pour le compte de Médecins sans Frontières. 


A l’en croire, la situation de conflit qui règne dans cette région plombe les efforts sanitaires pour contrôler la maladie car ses équipes n’ont pas accès à certaines zones de la ville, jugées trop dangereuses. Pourtant, toutes les personnes en contact avec les patients d'Ebola doivent faire l’objet d’une surveillance et d’un dépistage immédiat en cas de fièvre. "Mais ce n'est pas possible", poursuit-il. "Nous avons donc des cas dans lesquels nous n’avons aucun moyen de tracer les chaînes d'infection", regrette-t-il. 


Le docteur Christian Kleine refuse de se pencher sur les effets de nouveaux médicaments en phase test. "Les essais cliniques le montreront", a-t-il répondu. 


Pour ce qui concerne la fin de l’épidémie dans l’est du pays, il préfère aussi ne pas se lancer dans le jeu des pronostics. Il redoute, cependant, que la maladie ne se propage rapidement en raison de la mobilité croissante des populations. 

Sur son site internet, le journal médical Deutsches Ärzteblatt informe pour sa part que le virus Ebola est l'un des agents pathogènes les plus dangereux au monde, rappelant au passage que lors de l’épidémie en 2014-2015, plus de 11.000 personnes avaient perdu la vie en Afrique de l'ouest. "Les personnes infectées peuvent facilement transmettre le virus", prévient le journal. 
 

Die Welt de son côté s’est fait l’écho du pessimisme partagé par l’organisation humanitaire américaine International Rescue Committee qui a estimé, il y a quelques jours, que l’épidémie a des chances de se prolonger et que sa fin n’est pas encore en vue. 

 

Une nouvelle capitale pour le Soudan du Sud

Le souhait du Soudan du Sud de créer une nouvelle capitale a fait l'objet  d'un article de la Frankfurter Allgemeine Zeitung 

La Frankfurter Allgemeine Zeitung tente d’en savoir plus sur le projet de nouvelle capitale voulu par les autorités sud-soudanaises. À la mi-novembre, une délégation d'ingénieurs marocains et coréens s'était rendue dans le pays pour étudier la faisabilité du projet. 

Le journal de Francfort informe que le roi du Maroc Mohammed VI s’est déclaré prêt à payer cinq millions de dollars pour une étude destinée à aider les experts coréens à élaborer un plan de construction. 

Bien que la ville de Juba, fondée en 1922, représente un secteur commercial stratégique  en raison de sa proximité avec la frontière ougandaise et de son étendue, il a été inscrit dans la Constitution que la capitale serait déplacée dans une autre agglomération. 

Ramciel, la nouvelle capitale, veut dire "le lieu où les rhinocéros se rencontrent". La Faz ne manque pas d’énoncer les critiques qui pèsent contre la construction de ce futur centre administratif et commercial, autrefois sanctuaire pour les animaux et situé à environ deux heures de route au nord de Juba. 


Pour les pourfendeurs du projet, rapporte le journal, c’est une mauvaise idée  d’ériger une capitale en plein milieu de la brousse, dans un endroit où il n'y a ni lignes électriques ni rues et juste quelques maisons. En plus, le soudan du Sud un des pays les plus pauvres du monde qui doit 1,2 milliards de dollars à la Chine.