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Ecouter les victimes et réformer le système

22 novembre 2011

La lutte contre l'extrême droite en Allemagne et le débat sur l'interdiction du NPD font de nouveau à la Une des quotidiens. Mais c'est aussi le retour de la révolution en Egypte qui intéresse les éditorialistes.

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Le NPD vit-il ses dernières heures ?Image : picture alliance / dpa

Et c'est reparti pour un tour, écrit die tageszeitung. A chaque fois que le pays est ébranlé par des actes de violences commis par des néonazis, la classe politique nous ressort la même rengaine. Son credo : interdiction du NPD, le parti d'extrême-droite. Toujours les mêmes arguments, toujours les mêmes discussions et toujours le même résultat : une fois les crimes oubliés, on se rendort... jusqu'à la prochaine affaire. Et les victimes dans tout ça, s'interroge le quotidien? On sait que les militants d'extrême-droite s'attaquent le plus souvent aux minorités. Or bizarrement, personne ou presque ne s'intéresse à ce que celles-ci pensent du NPD. Les associations qui les représentent sont pourtant presque toutes favorables à une interdiction de ce parti.

La Süddeutsche Zeitung appelle elle aussi la classe politique à agir. Il faut absolument que Berlin réfléchisse à une réforme de la sécurité en Allemagne, un domaine jusqu'ici réservé aux autorités régionales. Le fédéralisme dans sa forme actuelle n'est pas en mesure d'assurer la sécurité de chaque individu, au contraire. Le quotidien estime que les régions vont devoir se familiariser avec l'idée de renoncer à une partie de leurs pouvoirs. C'est peut-être douloureux mais cela vaut mieux que de nouveaux morts.

Ägypten Kairo Tahrir Platz Demonstration
Sur la place Tahrir, les manifestations ont reprisImage : dapd

De morts, il en est aussi question à la Une de Die Welt, qui se penche, elle, sur le retour de la révolution en Egypte. Pour le journal, c'était prévisible. Les agissements de l'armée ces derniers mois ont fini par donner l'impression aux Egyptiens qu'ils avaient échangé un dictateur contre un régime militaire. Après la chute de Hosni Moubarak, les soldats étaient considérés comme des héros parce qu'ils avaient refusé de tirer sur les manifestants de la place Tahrir. "L'armée et le peuple ne font qu'un" proclamaient alors les révolutionnaires. Une vision qui n'aura pas résisté longtemps à l'épreuve de la réalité.

Auteur : Konstanze von Kotze
Edition : Anne Le Touzé