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Ehud Olmert mène la danse, Josef Ackermann fait de la résistance

Anne Le Touzé15 janvier 2009

Les journaux du jours commentent l'offensive israélienne à Gaza, la présentation du plan de relance allemand et les déboires de la Deutsche Bank, qui a enregistré la plus lourde perte de son histoire.

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Les livraisons d'aide humanitaires sont assurées notamment par l'UNRWA, l'agence de l'Onu pour les réfugiés.Image : AP

C'est d'abord le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qui est dans la ligne de mire de la tageszeitung. Cinq mois après sa démission, c'est toujours lui qui mène la danse à Jérusalem : au lieu de faire profil bas, il ordonne la poursuite des opérations dans la bande de Gaza, contre l'avis d'Ehud Barak et Tzipi Livni. Si au début de l'offensive, la communauté internationale a accepté dans l'ensemble sans broncher l'argument d'une guerre inévitable, les critiques se multiplient aujourd'hui envers l'Etat hébreu. En poursuivant la guerre, conclut la taz, Israël met en jeu le reste de sympathie dont il dispose encore à l'étranger.

En Une de la Süddeutsche Zeitung, la photo d'un enfant de Gaza au regard perdu, attendant une ration de survie distribuée par la Croix Rouge internationale. La situation humanitaire est "dramatique", selon le chef de l'organisation qui vient d'effectuer une visite à Gaza-ville. Dans un tout autre registre, le journal de Munich revient sur la présentation du deuxième plan de relance allemand, hier au Bundestag. Finalement, le programme investit essentiellement là où on a toujours investi : dans les voitures, les routes et les bâtiments. Ce n'est pas une mauvaise chose, mais ce ne sont pas non plus les concepts novateurs promis au début de la grande crise. Le plan prévoit des dépenses astronomiques, mais il lui manque l'élan, tout comme en a d'ailleurs manqué la présentation d'Angela Merkel. La Süddeutsche résume : la chancelière a essayé de faire de son discours une heure historique, mais elle n'y est pas parvenue.

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Josef Ackermann, président de la Deutsche Bank, refuse toute aide de l'Etat.Image : AP

Die Welt, enfin, s'intéresse aux déboires de la Deutsche Bank, la plus grande banque allemande, qui a essuyé sa plus lourde perte au dernier trimestre 2008. L'institut vient par ailleurs de racheter la banque postale allemande Postbank. Comme l'Etat en est actionnaire, la Deutsche Bank est de facto partiellement nationalisée. Une ironie du sort, note Die Welt : le chef de la Deutsche Bank Josef Ackermann, qui s'est toujours dressé avec véhémence contre toute aide publique, va désormais profiter indirectement de la manne de l'Etat. Malgré tout, Josef Ackermann a bien fait de racheter la banque postale, qui rend la Deutsche Bank à nouveau un peu plus allemande. La plus lourde tâche consiste maintenant à réduire les activités d'investissement sans détruire la culture internationale de la banque. Josef Ackermann va entamer cette mission dans les 16 derniers mois de son mandat. Son successeur, conclut le journal, devra préparer l'institut à la nouvelle ère bancaire.