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Elections législatives dimanche en Turquie

12 juin 2011

L'AKP, le parti de la Justice et du développement, devrait obtenir une nouvelle majorité absolue. Conspué par certains, adulé par d'autres, Recep Tayyip Erdogan a considérablement transformé son pays en moins de dix ans.

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Recep Tayyip Erdogan part favori pour un troisième mandat consécutifImage : dapd

Les avis sont partagés sur le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. Ses détracteurs le tiennent pour un dangereux islamiste. Mais ses partisans le considèrent comme un héros, qu'ils adulent d'autant plus qu'il est issu du peuple. Volkan Bozhir est candidat de l'AKP aux législatives de dimanche :

Akademiker Rückkehr in die Türkei
Le quartier des affaires à Istanbul. La croissance turque atteint les 8,9%.Image : picture-alliance/Uwe Gerig

« Les craintes que la démocratie batte de l'aile en Turquie ne sont pas fondées. L'AKP dirige seul le pays depuis huit et demi déjà. La démocratie turque est fondée sur des idéaux libéraux et sur la liberté d'entreprise. La société civile a une grande marge de manœuvre. Les droits fondamentaux sont garantis. Avec l'AKP, la Turquie a renforcé son rôle politique et économique à l'international. »

Forte croissance, journalistes en détresse

La croissance turque est l'une des plus fortes du monde (8,9% en 2010). Depuis que Recep Tayyip Erdogan est au pouvoir, le PIB par habitant a été multiplié par trois. Dans le monde arabo-musulman, la Turquie est vue comme un modèle alliant islam et culture occidentale. Mais le revers de la médaille, selon Dogan Tiliç, porte-parole du G9, une plate-forme d'associations de journalistes, c'est que certains droits fondamentaux sont bafoués :

« Il est clair que la Turquie est de plus en plus gouvernée par un seul parti, et par un seul homme. Au cours des neuf dernières années, nous avons remarqué que plus l'AKP renforçait son pouvoir, plus il devenait autoritaire. Pour les journalistes, la situation devient de plus en plus difficile. Nombre d'entre eux ont été arrêtés. Les libertés de presse et d'expression ne sont pas en très bon état en Turquie. »

Selon l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération Europe, au moins 57 journalistes sont actuellement en prison en Turquie.

S'il obtient sa troisième victoire consécutive, Recep Tayyip Erdogan a promis de faire avancer la démocratie dans son pays. Il compte instaurer un régime présidentiel dans une Turquie candidate à l'Union européenne.

Auteurs : Carine Debrabandère, Ayhan Simsek
Edition : Jean-Michel Bos