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La venue de la mission politique de l'OIF repoussée à Lomé

Noël Tadégnon
10 octobre 2017

Le gouvernement togolais aurait réclamé le report de cette mission de l'Organisation internationale de la Francophonie alors que l'opposition avait annoncée son refus de la rencontrer.

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Togo Demonstration Togo
Image : picture-alliance/dpa/A.Obafemi

La mission de l'Organisation internationale de la francophonie chargée d'aider à trouver une solution à la crise togolaise aurait dû ariver ce mardi à Lomé. Une visite finalement repoussée. Selon une source diplomatique, le gouvernement togolais aurait réclamé le report de cette mission alors que l'opposition avait fait part de son refus de la rencontrer. Les 14 partis de la coalition de l'opposition congolaise avait en effet "remercié" la mission ... et décliné l'invitation. 

 

La composition de la mission mis en cause

Le refus de l'opposition est en fait lié à la personne qui dirige cette délégation, Aïchatou Mindaoudou Souleymane, ancienne ministre des Affaires Etrangères du Niger et ancienne représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire.

Beaucoup de togolais ont en mémoire la gestion de la grave crise politique en 2005 au Togo par Aïchatou Mindaoudou Souleymane, alors qu'elle était ministre des Affaires Etrangères de son pays, le Niger, qui assurait la présidence en exercice de la Cédéao. Les opposants togolais l'ont toujours accusé d'avoir pris fait et cause pour le régime en place dans le cadre de cette crise de 2005 qui a fait plus de 500 morts, selon un rapport des Nations unies. 

 

Nouvelle journeée de manifestations à venir

Togo Wahl Oppositonsführer Jean-Pierre Fabre
Image : Issouf Sanogo/AFP/Getty Images

"Si le serpent Aishatou Midaoudou est devenu dans l'intervalle un verre de terre, nous n'en savons rien", déclare Jean Pierre Fabre, le chef de file de l’opposition togolaise. "Nous l'avons vu en serpent en 2005 et ses morsure ont été dures pour nous et maintenant, nous la voyons venir et nous fuyons", explique-t-il encore. 

Pour sortir de l'impasse, la délégation de la Francophonie devrait rencontrer les autorités togolaises, l'ensemble des acteurs politiques et de la société civile ainsi que les responsables d'institutions impliquées dans la vie démocratique.

En attendant, l'opposition a annoncé ce mardi l'organisation d'une nouvelle marche le 18 octobre.