En RDC, une machine pour voter !

Pour une première fois, les électeurs congolais voteront à l'aide de cette machine à voter. Voici un prototype de ce dispositif introduit par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Mais l'opposition se montre méfiante et dénonce une machine à frauder.

L'électeur qui vient exprimer son suffrage récupérera ce papier qui est le bulletin de vote unique, censé vierge au moment de sa récupération dans le bureau de vote.

L'électeur introduit son bulletin de vote dans la machine par le bas en suivant la flèche. Il choisit ensuite l'image du ou des candidats pour lequel ou pour lesquels il souhaite donner sa voix puis il valide son choix. L'électeur a le droit d'opérer un vote blanc en appuyant sur le cadran rouge portant la mention "vote blanc".

Une fois l'opération de vote terminée, l'électeur fait imprimer son bulletin qui sort par le haut comme l'indique la flèche. Le vote est ainsi terminé et le choix effectué devient irrévocable !

Dans l'urne positionnée dans le bureau de vote, l'électeur introduit son bulletin de vote. En cas de litige ou de différence constatée entre les données de la machine à voter et le nombre de suffrages dans l'urne, la commission électorale privilégie les données issues de l'urne.

À l'aide de cette carte, les membres du bureau de vote bouclent la journée électorale. Ils introduisent la carte dans la machine à voter en suivant la direction de la flèche et automatiquement, la machine est verrouillée. Ce dispositif rend impossible toute poursuite du vote au-delà de l'heure réglementaire.

La Commission électorale congolaise estime avoir recensé un total de 45 millions d'électeurs sur toute l'étendue du territoire national. Il s'en suit une période de toilettage de la liste électorale qui sera à la fin publiée en sa version définitive. La CENI a acquis un grand nombre de matériels informatiques pour faire ce travail.

Les scrutins cumulés vont coûter environ 435 millions de dollars. La CENI estime avoir pris des dispositions pour réduire le coût électoral. Entre autres, il est question de contourner les difficultés engendrées lors des scrutins précédents par le nombre élevé de candidatures et par conséquent la coûteuse impression des bulletins comportant beaucoup de feuillets.

Selon les informations du président de la CENI Corneille Nangaa, le bulletin de vote utilisé par le passé comportait près de 60 pages. Il s'agit, avec le nouveau système qui permet d'imprimer in situ le bulletin de vote, de simplifier le vote.

Interpelé sur la possibilité de pannes techniques pouvant entraîner des troubles, Corneille Nangaa n'y est pas allé avec le dos de la cuillère : "quand on conduit sa voiture et qu'on a une crevaison, on répare et on continue !". Mais ajoute-t-il : "des dispositions seront prises pour que cela n'arrive pas."

Selon la CENI, le dispositif électoral a été du début jusqu'à la fin conçu par la République Démocratique du Congo. La réalisation du prototype a été effectuée en partenariat avec la Corée du Sud. Bientôt, la CENI envisage de passer commande de plus de 105 mille exemplaires de la machine à voter. C'est près de 158 millions de dollars.