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Entrée en vigueur du test de naturalisation

Konstanze von Kotze1 septembre 2008

Trente-trois questions sélectionnées dans un catalogue qui en regroupe 310. C’est la composition du nouveau test de naturalisation qui entre en vigueur en Allemagne aujourd'hui.

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Sur 33 questions, les autorités exigent 17 bonnes réponsesImage : AP

L' hymne national allemand, à votre avis, est-ce Schiller, Brentano, Goethe ou Fallersleben qui l'a écrit? Voici les quatre réponses qui s'offrent à vous pour l'une des 33 questions du nouveau test de naturalisation, portant sur la culture, les institutions et le droit allemand.

Momentaufnahmen Deutschland entdecken Berlin Reichstag
Le test comprend des questions sur la culture, les institutions et le droit allemandImage : Maksim Nelioubin

Si vous cochez la bonne case, en l'occurrence Heinrich Hoffmann von Fallersleben, que vous répondez correctement à seize autres questions et que vous remplissez tous les autres critères, la nationalité allemande vous appartient. Dans le cas contraire, vous pouvez, repasser le test, moyennant 25 euros, autant de fois que vous le voulez.

Ils sont presque 5 millions aujourd'hui à vivre depuis plus de huit ans en Allemagne sans posséder de passeport allemand. Parmi eux, Natalia, d'origine russe. Agée de 29 ans, elle travaille, donc subvient elle-même à ses besoins, elle parle l'allemand et son casier judiciaire est vierge. Autant de conditions préalables qui font d'elle une candidate parfaite. Elle est d'ailleurs très favorable au test de naturalisation :

„Je trouve le test très judicieux parce que pour le réussir, il faut que les gens se familiarise en amont avec l'histoire et les structures de la République fédérale d'Allemagne Et c'est important, aussi bien pour discuter que pour pouvoir identifier des mots-clefs dans les informations par exemple“

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Autre condition pour pouvoir obtenir la nationalité allemande: parler la langueImage : picture-alliance / dpa/dpaweb

Les candidats à la naturalisation peuvent se préparer au test notamment grâce à des cours proposés par l'université. Des cours qui ne sont cependant pas gratuits ce qui consistue le premier obstacle. Deuxième obstacle: la difficulté voire l'absurdité de certaines questions du test. Selon Roberto Alborino, expert en politique d'intégration, connaître ou non le blason de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie ne dit rien sur la motivation du candidat à devenir Allemand.

Enfin, le test pourrait tout simplement ôter aux étrangers cette motivation et donc produire exactement l'effet inverse de celui souhaité par le gouvernement. Les Pays-Bas qui avaient introduit un examen similaire en 2003 avaient vu les demandes de naturalisation diminuer significativement. En Allemagne, le ministère de l'Intérieur veut attendre deux ans avant d'analyser l'efficacité et les effets du test.