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Entre dire et faire...

Christophe Lascombes2 août 2012

Les journaux allemands reviennent sur la crise de l'euro qui reste toujours actuelle, ainsi que sur le Proche-Orient avec le message controversé et apparemment envoyé par le nouveau président égyptien à Israël.

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Le président égyptien a-t-il vraiment le pouvoir sur les militaires ?
Le président égyptien a-t-il vraiment le pouvoir sur les militaires ?Image : picture-alliance/dpa

Pour die Welt, dans ce téléfax adressé à Shimon Peres, Mohamed Moursi exprime, je cite, « son vœu de sécurité et de stablité pour tous les peuples de la région, dont le peuple israélien », fin de citation. Le nouveau chef de l'État égyptien surprend tout le monde. Certes l'Égypte a reconnu officiellement Israël comme état depuis 1979, mais de tels propos de la part d'un islamiste déclaré sont trop beaux pour être vrais. C'est en outre un camouflet politique pour le Hamas. Soit Mohamed Moursi ne maîtrise pas son appareil diplomatique, soit il est victime d'une machination ourdie par une faction proche des militaires ou des anciennes élites de Moubarak.

Israël de son côté reste obnubilé par le programme nucléaire iranien, analyse la Süddeutsche Zeitung. Ici, tous les intervenants dans ce dossier - à part l'Iran - sont unanimes : il faut empêcher l'arme atomique iranienne. Seule pierre d'achoppement : les moyens pour y parvenir. Washington a fini par promettre à Israël de stopper, y compris par la violence, les ambitions nucléaires de Téhéran et Benjanin Netanyahu pourrait s'en contenter au lieu d'insister en faveur d'une intervention militaire israélienne. Si ce ne sont pas des menaces en l'air, il risque non seulement de perdre beaucoup d'alliés, mais fait également courir un risque incalculable à son pays.

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Personne ne veut que l'Iran se dote de la bombe atomiqueImage : picture alliance / dpa

Autre sujet de crise : les banques. Ce qui fait dire à la Frankfurter Allgemeine Zeitung : si les scandales ne cessent pas, la société civile présentera l'addition à ses banques. Personne ne veut plus d'une croissance achetée à crédit. Comme la société a changé, les banques doivent changer elles aussi. Et le premier pas dans cette direction est la réduction des coûts et non l'augmentation des risques.

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La taxe sur les transactions financières doit être introduite dans le monde entierImage : picture-alliance/dpa

Dans ce contexte, die tageszeitung analyse la décision du gouvernement français de taxer les transactions financières. La fameuse « taxe Tobin » a longtemps été considérée comme une bonne idée, malheureusement impossible à réaliser. Sans le désarroi financier actuel des états européens, elle serait restée une utopie. Si Paris veut la mettre en place, c'est surtout pour respecter la promesse de François Hollande de réduire les déficits sans toucher aux prestations sociales. Cette taxe doit alors être introduite dans toute l'Europe et dans le monde entier pour ne pas que cette initiative se transforme en inconvénient concurrentiel pour la Bourse de Paris et tourne court, conclut le quotidien de Berlin.

Auteur : Christophe Lascombes
Édition : Sandrine Blanchard