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Erdogan brusque l'Otan

Aude Gensbittel30 mars 2009

Les journaux reviennent notamment sur l’appel du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à rejeter la candidature du Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen au poste de secrétaire-général de l'Otan

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Le Premier ministre turc Recep Tayyip ErdoganImage : AP

La Turquie brusque ses partenaires de l'Otan, titre la Süddeutsche Zeitung. L'offensive d'Ankara n'est pas basée sur des raisons objectives – comme par exemple le fait que le candidat ne soit pas qualifié ou qu'il n'ait pas assez d'expérience politique, écrit le quotidien. Non, Recep Tayyip Erdogan est motivé par la haine contre un homme qui, en tant que premier ministre danois, a refusé de s'excuser auprès des musulmans choqués par l'affaire des caricatures du prophète. Anders Fogh Rassmussen a simplement fait ce que l'on attend d'un chef de gouvernement dans un pays libre et démocratique, estime le journal. Le fait de défendre la liberté de la presse et la liberté d'expression ne disqualifie pas quelqu'un, au contraire. Si l'Alliance transatlantique veut rester fidèle à elle-même, alors elle doit rejeter la demande turque et nommer sans plus attendre Rassmussen au poste de secrétaire-général.


G20 Gipfel Demonstrationen
Manifestation samedi à Francfort contre la politique de crise du gouvernement allemandImage : AP

« Nous ne voulons pas payer pour votre crise », c'était le slogan des manifestations de Berlin et Francfort contre les conséquences de la crise, écrit la Frankfurter Rundschau. Six mois après l'effondrement de Lehman Brothers, l'indignation est à son comble face au comportement irréfléchi des acteurs des marchés financiers et du secteur bancaire. Voir certains responsables empocher sans gène des primes malgré leur échec n'arrange pas les choses. Quand on voit à quel point la société est ébranlée, on peut toutefois s'étonner que la vague de protestation reste aussi modérée.


G20 Demonstrationen Berlin
A Berlin, les manifestants portaient un cercueil symbolisant la mort du capitalisme.Image : AP

Avec 30 à 40 000 participants en Allemagne, les manifestations de samedi n'étaient pas un échec, analyse la Tageszeitung, mais elles n'étaient pas non plus le grand succès attendu par les organisateurs. Bien que la colère grandisse contre les managers des banques, de même que l'insatisfaction envers la politique du gouvernement, la grande majorité de la population est restée chez elle. Pour la taz, cela s'explique par l'essence même de cette crise. Malgré les chiffres catastrophiques qui parviennent du monde des finances et de l'économie réelle, pour beaucoup de gens, les conséquences ne se font pas encore sentir dans la vie quotidienne. De plus, les causes de la crise et les solutions proposées sont si compliquées, qu'il est difficile de trouver des slogans clairs et percutants qui mobilisent les masses.