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Espionnages

Anne Le Touzé15 janvier 2014

En Une, les difficiles négociations entre l'Allemagne et les États-Unis à propos d'un accord anti-espionnage réciproque, mais aussi le rachat par Google d'une start-up spécialisée dans les objets intelligents.

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Image : picture-alliance/dpa

Les négociations ont été engagées suite au scandale d'écoutes des services de renseignement américain sur le sol allemand, mais qui apparemment piétinent.

Barack Obama a promis en octobre que les téléphones d'Angela Merkel ne seraient plus écoutés, rappelle Die Welt. On peut lui faire confiance sur ce point. Mais selon le journal, cela fait partie du boulot des agents d'espionner ce qui se passe, chez les amis comme chez les ennemis. Les États-Unis estiment qu'ils doivent en savoir autant que possible pour assumer leur rôle de leader en matière de politique sécuritaire. Face à cela, l'Allemagne doit se défendre avec tous les moyens techniques dont elle dispose.

Détecter les points faibles devrait être une priorité pour le gouvernement selon la taz
Détecter les points faibles devrait être une priorité pour le gouvernement selon la tazImage : picture-alliance/dpa

Le gouvernement américain n'a aucun intérêt à faire des concessions à l'Allemagne, estime die tageszeitung. De toute façon, un accord anti-espionnage entre deux services dont les activités doivent rester cachées du grand public a toujours été la réponse la plus ridicule qui soit au scandale de la NSA. Au lieu de s'emporter, le gouvernement allemand devrait plutôt prendre des mesures concrètes. À commencer par une inspection générale des systèmes de données pour détecter les cibles d'attaques potentielles. Ensuite, un agenda concret pour rétablir les droits citoyens dans la sphère numérique. Selon le journal, il est toutefois peu probable que le gouvernement passe à l'action. Le scandale de la NSA promet donc de se renouveler.

Le monde selon Google

Les journaux s'intéressent par ailleurs à un espionnage d'un autre genre : le géant de l'internet Google a annoncé hier son rachat d'une start-up qui produit des équipements "intelligents" pour les maisons. "Google débarque dans votre chambre", annonce Die Welt en donnant un exemple : le thermostat intelligent, équipé de capteurs de mouvement et contrôlable à distance par smartphone, enregistre les habitudes des habitants de la maison en matière de consommation d'énergie.

Autre création de la start-up Nest, le détecteur de fumée intelligent
Autre création de la start-up Nest, le détecteur de fumée intelligentImage : picture alliance/AP Photo

La mise en réseau globale commence sérieusement à prendre forme, confirme la Süddeutsche Zeitung. En veut pour preuve la multitude d'équipements connectés au salon de l'électronique CES, qui s'est tenu récemment à Las Vegas. Ce dont on a peu parlé à ce salon, s'étonne le journal, c'est du nombre de données enregistrées par les objets connectés et qui atterrissent entre les mains d'une poignée de sociétés comme Google.

Google est déjà omniprésent, mais ce n'est que le début, prévient aussi la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Car Google veut être partout. En étendant ses tentacules à tous les domaines possibles, le groupe américain doit avoir un sentiment de pouvoir immense. Et c'est d'autant plus inquiétant au vu de ses défaillances passées en matière de protection des données.