Européennes: victoire des Unions chrétiennes
8 juin 2009
Les résultats en Allemagne du scrutin de dimanche sont à l'image du score général enregistré par les partis au sein de l'Union européenne. Trois tendances sont à souligner : la victoire de l'Union chrétienne de la chancelière Angela Merkel, la débâcle du SPD, le parti social-démocrate, et le très bon score des Verts et du parti libéral. Les analystes ont tous le regard tourné vers les législatives du 27 septembre prochain.
La CDU, l'Union chrétienne de la chancelière Angela Merkel et la CSU, sa petite sœur bavaroise, sont incontestablement les vainqueurs des élections européennes. Elles ont remporté à elles seules 37,9% des voix. Si l'on ajoute celles du FDP - le parti libéral qui est la formation pressentie pour former la future coalition au pouvoir à Berlin - la droite libérale peut aborder sereinement les législatives de septembre. Ronald Pofalla est le secrétaire-général de la CDU:
„Il y a clairement une majorité conservatrice en Allemagne, avec les unions chrétiennes et le FDP qui ont le vent en poupe. Nous devançons le SPD de 17 points. Les unions chrétiennes à elles seules sont plus fortes que le SPD et les Verts réunis. »
Car les élections de dimanche ont en effet marqué la débâcle des sociaux-démocrates. Le SPD enregistre son pire score européen : 20,8%. Mais la vice-présidente du parti met ce mauvais résultat sur le compte du très faible taux de participation. Seuls 43% des Allemands se sont rendus aux urnes. Andrea Nahles:
„Nous avons toujours des difficultés à mobiliser notre électorat. Mais nous avons montré lors des dernières législatives que nous pouvions renverser la vapeur. »
Pour le moment, ce sont plutôt les Verts qui renversent la vapeur. Dans plusieurs grandes villes allemandes comme à Cologne et à Bonn, ils ont fait des scores supérieurs à ceux du SPD. Ils atteignent au niveau national 12,1% des suffrages. Le parti de gauche die Linke obtient quant à lui 7,5% des suffrages, en hausse également par rapport à 2004. A noter, pour finir, qu'en Allemagne, l'extrême-droite est restée quantité négligeable avec seulement 1% des voix.