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Europe en crise : la semaine de vérité

26 septembre 2011

Le retour de la fameuse troïka - FMI, UE, Banque centrale européenne - en Grèce, mais surtout le vote du parlement allemand sur l'élargissement du Fonds de soutien européen annoncent une semaine décisive pour l'Europe.

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Bundeskanzlerin Angela Merkel (CDU) sitzt am Sonntag (25.09.11) vor der Aufzeichnung der ARD-Talksendung "Guenther Jauch" auf dem Podium. Merkel will die Abstimmung ueber die Erweiterung des Euro-Rettungsschirms nicht mit einer Vertrauensfrage verbinden. "Es geht um die Entscheidung in der Sache", sagte sie in der Sendung. Merkel war der einzige Gast. (zu dapd-Text) Foto: Clemens Bilan/dapd
La chancelière Angela Merkel essaye de rassurer ses concitoyens lors d'une émission à la télévision publiqueImage : dapd

Alors que la Grèce se trouve au bord de la cessation de paiement et que les marchés boursiers, depuis des semaines, manifestent leur inquiétude, tous les regards se tournent vers l'Allemagne, où la chancelière Angela Merkel joue la survie de sa coalition.

ARCHIV - Der griechische Finanzminister Evangelos Venizelos und EZB-Präsident Jean-Claude Trichet (l) unterhalten sich am 12.07.2011 in Brüssel. Am Montag (19.09.) werden Venizelos mit der «Troika» - den Geldgebern von EU, Internationalem Währungsfonds (IWF) und Europäischer Zentralbank (EZB) in einer Telefonkonferenz sprechen. Foto: Olivier Hoslet dpa (zu dpa 0380 vom 19.09.2011) +++(c) dpa - Bildfunk+++
Les Grecs n'acceptent pas toutes les mesures d'austérité, alors que la troïka doit se rendre en Grèce à nouveauImage : picture alliance/dpa

Il lui faut en effet convaincre les députés eurosceptiques de ses propres rangs qu'il n'existe pas d'autre solution que de renforcer le Fonds de secours européen. C'est-à-dire de doter la zone euro de moyens pour venir en aide aux pays qui se trouveraient en difficulté financière.

Craintes allemandes

La création de ce Fonds remonte au printemps 2010, mais en juillet dernier ses attributions ont été élargies : il pourra racheter de la dette publique notamment. Mais cette décision prise par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, sous la pression des marchés, doit être approuvée par les parlements nationaux.

Et c'est là que le bât blesse : de nombreux députés allemands, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, sont très inquiets. Ils craignent que l'Allemagne ne s'engage à garantir les politiques économiques de pays qu'elle ne contrôle pas, et risque ainsi - car les sommes en jeu sont considérables - de mettre en péril l'économie allemande elle-même. Ils ne sont pas seuls d'ailleurs, puisque les trois quart des Allemands, d'après un sondage, sont contre l'élargissement du Fonds...

Sanctions contre les états

Risque-t-on un "non" allemand qui serait une sorte de big-bang pour la zone euro ? A priori, ce ne sera pas le cas. Car l'opposition - les sociaux démocrates et les Verts - ont déjà annoncé qu'ils voteraient pour cet élargissement et, donc, il devrait y avoir la majorité nécessaire. A moins d'une surprise de dernière heure. Mais la chancelière Angela Merkel a pris la peine de participer à une émission de télévision publique pour convaincre ses concitoyens, et sa majorité.

Et elle a mis sur le tapis une proposition qui va dans le sens d'une gouvernance européenne : « Nous devons obtenir une modification du Traité, a-t-elle expliqué, pour permettre de porter plainte contre un pays et le priver d'une partie de sa souveraineté. Une institution européenne qui puisse dire : celui qui ne respecte pas ses engagements peut y être obligé. »

En attendant, Bruxelles a fait savoir que les Européens réfléchissaient à un nouveau renforcement du Fonds de soutien européen. Le temps de la démocratie et celui des marchés financiers ne battent décidemment pas la même mesure.

Auteur : Elisabeth Cadot
Edition : Jean-Michel Bos