1. Aller au contenu
  2. Aller au menu principal
  3. Voir les autres sites DW

Face au coronavirus, Libreville ferme ses lieux de culte

Gérauds Wilfried Obangome
20 mars 2020

Mesures gouvernementales obligent : Libreville a fermé les lieux de culte pour une durée indéterminée. Il n'y a plus de célébration des sacrements et les messes sont suspendues.

https://p.dw.com/p/3ZlEG
Les Eglise du Gabon sont interdites d'accès
Les Eglise du Gabon sont interdites d'accèsImage : Imago Images/Xinhua

Reportage à Libreville

Depuis son premier cas, déclaré mi-mars, le Gabon a pris des mesures drastiques pour contrer la propagation du virus sur son territoire, comme la fermeture des écoles, des bars et des boîtes de nuit. Les lieux de culte sont aussi fermés. Ainsi, dans l'enceinte de l'église catholique Saint-Michel de Nkembo, Monseigneur Dominique Bonnet s'occupe ces jours-ci à faire de petits travaux de charpenterie.

D'habitude, les mercredis, c'est une foule importante de fidèles qui vient se recueillir à la grotte mariale pour prier. "Nous devons faire pénitence par le jeûne, la prière et même l'aumône vis-à-vis des pauvres qui vont être encore un peu plus démunis parce qu'on dit aux travailleurs de rester à la maison", confie-t-il. "Ceux qui ont un peu doivent partager avec ceux qui n'auront plus rien". Le pasteur Emmanuel ne comprend pas forcément la mesure de fermeture complète des églises, même s'il se conforme à la décision. Je pense que ce n'est pas une solution de fermer l'église. Qu'on laisse l'église travailler spirituellement pour trouver des solutions."

Prière à la maison plutôt qu'à la mosquée

Les musulmans du Gabon doivent aussi s'adapter
Les musulmans du Gabon doivent aussi s'adapterImage : Imago Images/robertharding/M. Runkel

Face à la propagation du Covid-19, et en dépit de certaines réticences, les musulmans sont aussi forcés de s'adapter. "On prie à la maison, on est en famille à la maison", confie Zoulay qui conseille malgré tout la prudence. "Ça me gêne un peu quoi. Parce que d'habitude on se retrouve à la mosquée entre fidèles. Mais plus maintenant à cause de cette épidémie de coronavirus". Et de conclure : "Il faut qu'on soit prudent, on prie beaucoup, ça va aller inchallah".