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Fin de la chronique Porsche et Volkswagen

Anne-Julie Martin / Carine Debrabandère23 juillet 2009

Le constructeur de voitures de sport a avancé la réunion extraordinaire qui devait se tenir aujourd'hui. Après avoir discuté jusqu'à l'aube, il a donné son feu vert pour une fusion avec Volkswagen.

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Image : picture-alliance/ dpa


Wendelin Wiedeking
Après une guerre de clans longue de plusieurs mois, Wendelin Wiedeking a annoncé sa démissionImage : AP

Le départ précipité du président du directoire Wendelin Wiedeking, celui de Holger Härter, le directeur financier, l'annonce d'une augmentation de capital d'au moins cinq milliards d'euros et le feu vert pour une participation de l'émirat du Qatar : autant de décisions qui accompagnent la capitulation. Les familles actionnaires de Porsche, les Piëch et les Porsche, sont prêtes à accepter de créer une entité commune avec Volkswagen. Il serait temps, car l'épreuve de force n'en finit pas de finir et les salariés s'impatientent : "On sera content quand tout ça sera fini. Parce que ça commence un peu à taper sur les nerfs", avoue l'un d'entre eux.


Deutschland Volkswagen Affäre Volkert Prozess Ferdinand Piech
Ferdinand Piëch, petit-fils de Ferdinand PorscheImage : AP

Porsche qui détient 51% du capital Volkswagen a tenté d'en acquérir 75%. Mais avec la crise du crédit, l'opération a tourné court, laissant Porsche prisonnier d'une dette de plus de 10 milliards d'euros. Depuis, le puissant président du conseil de surveillance de Volkswagen, Ferdinand Piëch, entend retourner la situation en sa faveur en fusionnant avec son actionnaire. Porsche fait de la résistance et cherche une alternative pour résoudre son problème d'endettement.


Porsche Museum Stuttgart
Voitures de courses PorscheImage : AP

Le groupe automobile a réussi à devenir l'un des plus rentables du monde en conservant son indépendance, une indépendance à laquelle sont attachés aussi les employés. "Si Ferdinand Porsche voyait ça, il se retournerait dans sa tombe", estime l'un d'eux. Et puis il y a l'image de la marque, une image que Wendelin Wiedeking a entretenue pendant seize ans avec succès. Günther Öttinger, le ministre-président de la région du Bade-Wurtemberg a déclaré que "ces quinze dernières années, la société Porsche s'est élevée au rang d'excellente entreprise, un joyau de l'économie allemande. Le mythe Porsche doit pouvoir perdurer au sein du groupe intégré, il doit rester visible et intouchable".


Si le projet de nouveau groupe intégré se concrétise, Volkswagen confortera sa place de numéro un européen. Il restera toutefois loin derrière le japonais Toyota qui détient la suprématie mondiale.