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Fischer/Rice et les tensions sur l'Iran

Sandrine Blanchard26 janvier 2005

Visite de Joschka Fischer, le ministre allemand des Affaires étrangères, à son homologue américaine désignée, Condoleeza Rice. Au centre de leur rencontre : la crise sur le programme nucléaire iranien. La tension monte entre l’Iran et les États-Unis, alors que Berlin s’efforce de trouver une solution diplomatique au problème, conjointement avec Londres et Paris...

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Joschka Fischer, chef de la diplomatie allemande
Joschka Fischer, chef de la diplomatie allemandeImage : AP

La Frankfurter Allgemeine Zeitung met le doigt sur LA différence entre les stratégies européenne et américaine dans l’attitude à adopter envers l’Iran : pour enrayer la politique d’armement nucléaire peut-être engagée par Téhéran, l’Europe veut se concentrer sur des moyens de pression purement diplomatiques. Le quotidien de Francfort estime qu’à quelques mois des élections, le gouvernement britannique ne veut pas s’engager en Iran aux côtés des États-Unis comme il l’a fait en Irak, jusqu’aux limites de la rupture interne. La FAZ se demande ce qu’entend réellement Washington quand George W. Bush parle « d’options militaires » pour l’Iran.

La Hamburger Abendblatt souligne le manque de chaleur des relations entre Joschka Fischer et son homologue américaine. Et pourtant, le ministre allemand doit parvenir à se faire entendre, car Condoleeza Rice est la plus proche conseillère du président Bush, et, contrairement à son prédécesseur Colin Powell, elle a une véritable influence sur les faucons du cabinet.

Une opinion partagée par la Süddeutsche Zeitung, qui appelle Condoleeza Rice la voix de son maître. Le journal écrit qu’en politique étrangère, les relations personnelles ne sont pas décisives, même si elles sont un plus, surtout quand les deux dirigeants –George Bush et Gerhard Schröder- ont surtout leur aversion mutuelle en commun. La SZ poursuit : la question iranienne pèse sur les relations germano-américaines, sur lesquelles plane toujours l’ombre de la crise irakienne. Le problème, conclut la SZ, c’est qu’au moment où les gouvernements devraient joindre leurs efforts, les Américains font trop peu confiance aux Européens, tandis que ceux-ci croient les Américains capables de tout.