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Gabon: la Cour constitutionnelle divise la classe politique

2 mai 2018

Les législatives n'ont pas pu être organisées comme prévu, alors la Cour constitutionnelle a dissous l’Assemblée nationale et demandé la démission du gouvernement. Mais la décision est mal accueillie par l’opposition.

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Gabun Still aus einem Video zeigt Gabuns Präsidenten Ali Bongo bei einem Interview in Libreville
Image : Reuters/Reuters TV

"Si les élections n'ont pas été organisées, ce n'est pas la faute du gouvernement" (Alain Claude Bilie By Nze)

Moins de 24 heures après la décision de la Cour constitutionnelle, le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a présenté la démission de son gouvernement. Tout comme l’opinion gabonaise, la classe politique est plus que divisée après la décision de la cour.

Crainte de dictature

"Le souci du président était de ne pas organiser les législatives parce que les résultats allaient infirmer la décision de la Cour constitutionnelle lui accordant la victoire", a déclaré Paul-Marie Gonjout, l’un des conseillers de l’opposant Zacharie Myboto.

La présidente de la Cour constitutionnelle s’est défendue de son côté et assure n’avoir dit que le droit. Pourtant sa décision apparaît aux yeux de l’opposition comme un moyen de concentrer le pouvoir dans les mains du président Ali Bongo. Ce les opposants assimilent à un prolongement du "coup d’Etat électoral" d’août 2016. L'opposition avait toujours considéré la réélection d’Ali Bongo en 2016 comme un coup d’Etat. 

Ce n’est pas le point de vue du porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, également ministre de la Communication. Pour le porte parole du gouvernement gabonais, si les élections n'ont pas été organisées, ce n'est pas la faute du gouvernement. "Il fallait modifier la constitution et il fallait adapter les nouvelles lois. Au Gabon, les institutions fonctionnent".

L'opposition mécontente

Gabun Wiederwahl von Präsident Ali Bongo Libreville
Image : Getty Images/AFP/S. Tounsi

Pourtant, l’opposition gabonaise parle de l’échec personnel du président Bongo pour n’avoir pas su organiser à temps les législatives. "Nous sommes prêts pour aller aux élections. Cela ne change rien. Nous allons le battre (ndlr Ali Bongo)", a lancé Paul-Gondjout, le conseiller de l’opposant Zacharie Myboto 

A Libreville, certains observateurs expliquent le retard accusé dans l’organisation des législatives par les remous suscités par la présidentielle d’août 2016. Un scrutin dont les résultats donnant le président Ali Bongo Ondimba victorieux, sont toujours contestés par l’opposition.