George W. Bush de plus en plus impopulaire
31 octobre 2005
La Berliner Zeitung relève que ce sont les Républicains eux-mêmes qui ont soulevé la crise, et non les Démocrates, qui observent le jeu sans ciller. Ils sont nombreux, ceux qui se représenteront l’année prochaine pour un nouveau mandat parlementaire, et qui ne veulent pas perdre leur réélection à cause d’un président qui agit comme un monarque souverain. Ce sont donc les conservateurs, et non les démocrates, qui ouvriront les hostilités contre la Maison Blanche, si George W. Bush ne collabore pas avec eux. Selon le quotidien berlinois, le seul moyen pour le président de sortir de cette mauvaise passe, serait une nomination raisonnable à la Cour Suprême, c'est-à-dire d’un candidat qui satisferait au moins les conservateurs. Si George W. Bush laisse échapper cette occasion, il peut dire adieu au reste de son mandat, conclut la Berliner Zeitung.
La Süddeutsche Zeitung constate le sort qui s’acharne sur les présidents américains. Eisenhower, Johnson, Nixon, Reagan, Clinton, et maintenant Bush – tous ont eu à affronter des crises profondes lors de leurs seconds mandats, et à se battre pour leur survie politique. Tous n’y sont pas parvenus. Aujourd’hui c’est au tour de George W. Bush. La semaine passée a marqué l’implosion de sa présidence, relève la SZ. Le président américain peut encore se relever, mais il y a peu d’espoir qu’il interprète cette crise comme une chance.
Un avis que partage la Tageszeitung qui annonce que le chemin pour sortir de la crise sera long et semé d’embûches. Le président va devoir affronter des problèmes difficiles : des critiques de plus en plus fortes, même au sein du camp républicain, contre la guerre en Irak. Des coûts de l’énergie exorbitants, qui risquent de plomber l’atmosphère cet hiver. La reconstruction de la Nouvelle-Orléans, qui crée un trou important dans le budget de l’Etat. Et bien sûr, une cote de popularité au plus bas et des électeurs déçus par leur gouvernement qui prône des valeurs « morales » et « honnêtes » mais agit autrement. Tout cela, conclut la Tageszeitung, est peu propice à un come-back éblouissant.