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Giorgio Napolitano se sacrifie pour l'Italie

Aude Gensbittel22 avril 2013

Malgré son âge avancé, le président italien a accepté un second mandat pour sortir son pays d’une grave crise politique. Deux mois après les élections, les partis n’avaient toujours pas réussi à former de gouvernement.

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Giorgio Napolitano a accepté à contrecoeur d'effectuer un second mandat
Giorgio Napolitano a accepté à contrecoeur d'effectuer un second mandatImage : Reuters

La politique italienne déclare forfait, analyse la Frankfurter Rundschau. Et maintenant, le vieux Giorgio Napolitano doit renoncer à sa retraite bien méritée et entamer un second mandat : un homme de 87 ans dans le rôle de l’unique sauveur qui reste pour maitriser le chaos général. Il avait pourtant lui-même déclaré il y a quelques jours que sa réélection n’était pas une solution. Mais les partis politiques étaient incapables de se mettre d’accord pour lui choisir un successeur, surtout la gauche, qui a échoué à cause de querelles internes. Le fait qu’un homme comme Silvio Berlusconi puisse toujours triompher à nouveau est aussi dû à la faiblesse de la gauche.

Napolitano s'est présenté après 5 tours infructueux au parlement
Napolitano s'est présenté après 5 tours infructueux au parlementImage : REUTERS

La réélection du président Napolitano témoigne certes de l’échec éclatant de la politique, écrit la Süddeutsche Zeitung. Mais ce vieil homme plein de sagesse est aussi la garantie que la situation ne va pas complètement dégénérer. C’est ce qu’il a prouvé lorsqu’il a remis le Premier ministre Berlusconi à sa place et mené à son remplacement par Mario Monti. En échange de sa réélection, qui est en fait un sacrifice, Napolitano va exiger que les hommes politiques fassent enfin ce qu’il réclame depuis longtemps : s’allier au sein d’une grande coalition.

Les éditorialistes s’intéressent aussi à l’aide étrangère à l’opposition syrienne et au débat sur le bienfondé des livraisons d’armes aux rebelles.

Membres de l'Armée syrienne libre à Deir al-Zor
Membres de l'Armée syrienne libre à Deir al-ZorImage : Reuters

Die Welt note qu’il n’y a pas d’accord sur la façon de sortir le pays de la guerre civile. L’Arabie saoudite et le Qatar envoient des tonnes d’armes aux rebelles. Mais pour les démocraties occidentales, ce n’est pas la solution, car le pays pourrait devenir un nouvel Irak ou un nouvel Afghanistan. Pourtant, estime le journal, il va falloir prendre ce risque, car l’intransigeance du dictateur syrien et son mépris des droits de l’Homme pourraient mener à un génocide.

Les « amis de la Syrie », qui regroupent les mouvements d’opposition, ont certes promis de construire une démocratie et ont pris leurs distances avec toute forme d’extrémisme, relève la Frankfurter Allgemeine Zeitung, mais ce ne sont que des mots. L’opposition – divisée - ne peut pas garantir que ses armes ne tomberont pas entre les mauvaises mains. Cela ne doit pas forcément exclure toute livraison d’armes. Mais personne ne doit croire qu’il y a quelque part en Syrie une « bonne » option.