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Grève générale en Grèce

Thomas Jacobi (Athènes)16 juillet 2013

Les Grecs sont de nouveau sur le pied de guerre. Des milliers de fonctionnaires doivent être licenciés d'ici la fin du mois et personne ne sait encore sur quels critères. Les syndicats ont appelé à la grève générale.

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Les Grecs de nouveau dans la rue pour protester contre le licenciement des fonctionnaires
Les Grecs de nouveau dans la rue pour protester contre le licenciement des fonctionnairesImage : Reuters

Le ministre de la réforme administrative, Kyriakos Mitsotakis, a beau déclarer sur toutes les télés que ceux qui on été embauchés via des concours, sous entendu sans avoir eu recours au clientélisme, n'ont rien a craindre, les Grecs ne sont pas convaincus. D'autant que, et c'est ce qui passe très mal dans l‘opinion publique, Kyriakaos Mitsotakis est fils de ministre et petit-fils de Premier ministre conservateur, qui ont très allègrement eu recours au clientélisme pour être élus, tout comme les socialistes, d'ailleurs.

Les fonctionnaires sacrifiés

Faute d'avoir procédé aux réformes réellement nécessaires en temps et en heure, 16.700 fonctionnaires doivent avoir quitté leur emploi d'ici la fin du mois et selon le précédent calendrier de la Troïka, les créanciers du pays, 150.000 en tout, devraient leur emboîter le pas d'ici deux ans. C'est le prix à payer pour que le pays puisse toujours bénéficier des prêts qui le maintiennent en vie.

Rideau baissé : les services publics et les transports sont les secteurs les plus touchés par la grève
Rideau baissé : les services publics et les transports sont les secteurs les plus touchés par la grèveImage : Reuters

Mais comme aucun gouvernement des trois dernières décennies ne s'est attaqué de front aux problèmes de fond, l'actuelle équipe dirigeante, sous la double pression de l'eurozone d'un côté et de la visite, jeudi, du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, pare au plus pressé : donner satisfaction à la Troïka en fournissant le contingent exigé de licenciés. D'ailleurs, se plaît à répéter le Premier ministre conservateur Antonis Samaras, moins de fonctionnnaires ne signifie pas moins d'Etat.

Les Grecs pessimistes

Les Grecs n'y croient pas et ne constatent qu'une seule chose : que l'année qui vient sera encore plus terrible que la précédente avec une aggravation du chômage, estimé à 30% selon l'institut du monde du travail. D'où la mobilisation depuis vendredi dernier : les mairies et les écoles sont occupées, les arrêts de travail se multiplient dans tous le pays, les maires menacent même de démissions collectives si le projet de loi est voté demain soir. Cela risque pourtant d'arriver, vu qu'il a été adopté en première lecture par les deux partis, socialiste et conservateur, qui forment la coalition gouvernementale.

Les manifestants ont prévu d'encercler le Parlement ce soir et demain, jour du vote. La police a pris place aux carrefours stratégiques des grandes villes pour prévenir tout débordement.