Grèce (Groupe C)

Cette année, il s'agit de la 3ème participation hellène à un Mondial, après ceux de 1994 aux Etats-Unis et de 2010 en Afrique du sud.

À l'échelle européenne, la Grèce est également difficile à cerner. Preuve en est en 2004, où, sous les ordres du technicien allemand Otto Rehhagel, elle a remporté le championnat d'Europe à la surprise générale, avec des joueurs qui sont devenus des héros des temps modernes, comme le gardien Antonios Nikopolidis, le défenseur Traianos Dellas ou encore le capitaine Theodoros Zagorakis.

Le foot pour le moral

Aujourd'hui, il ne reste plus que deux joueurs de cette génération qui vont participer au Mondial, l'attaquant Dimitrios Papadopoulos ainsi que l'inusable Giorgios Karagounis, qui affiche 37 ans au compteur. Néanmoins, les Grecs pourront compter sur de bons joueurs comme le défenseur Sokratis Papastathopoulos, qui joue au Borussia Dortmund ou encore l'attaquant Kostas Mitroglou, né en Allemagne.

Même s'ils ne font pas partie des favoris, les joueurs grecs feront tout pour se qualifier au moins pour les huitièmes de finale, histoire de donner un peu de baume au cœur à leurs compatriotes. La Grèce est en effet plongée dans une crise économique sans précédent depuis le début de l'année 2010. Le pays compte plus d'un million de chômeurs, et 60% des 15-24 ans n'ont pas de travail.

En outre, l'activité industrielle du pays continue à baisser, faute de nouvelles commandes, mais aussi du fait de la fermeture de nombreuses entreprises. La Grèce est dans une situation compliquée, même si depuis plusieurs mois, l'inflation commence à reculer. Une amélioration en vue? Pas sûr. Car comme le dit le proverbe grec : « Quand on te dit "beaucoup de cerises", prends un petit panier ».