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090112 Westerwelle Nordafrika

9 janvier 2012

Le cheminement de l'Afrique du Nord sur la voie de la démocratisation, un an après le début du Printemps arabe : c'est le principal thème abordé par le chef de la diplomatie allemande lors de son périple dans la région.

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Guido Westerwelle et son homologue libyen Ashors Ben Khaïal
Guido Westerwelle et son homologue libyen Ashors Ben KhaïalImage : dapd

Un cheminement que l'Allemagne est prête à soutenir aussi sur le plan économique. Ce lundi, Guido Westerwelle est en visite officielle en Tunisie. Dimanche, il était à Tripoli, en Libye, la seconde visite de son mandat et la première dans une capitale libérée de Mouammar Kadhafi.

Le ministre allemand a été chaudement accueilli dès son arrivée à Tripoli. Guido Westerwelle a tout de suite exprimé l'image qu'il se fait de la nouvelle Libye :

« Ce qui est décisif, c'est que nous soutenons une Libye qui se développe en direction d'une société pluraliste, une société démocratique et ouverte. Et là, il y a des déclarations et des engagements clairs. »

Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères a acquiescé. La population a acclamé le ministre allemand sur son trajet à travers Tripoli, clamant à son passage "Almanya" (Allemagne). Ce que Guido Westerwelle a constaté avec satisfaction, lui qui n'avait pas levé la main devant le Conseil de sécurité de l'ONU, lorsqu'il s'agissait alors de livrer une aide militaire aux insurgés libyens. Mais Guido Westerwelle a assuré soutenir la "Libye libre" :

« Nous avons reconnu très tôt le Conseil national de transition comme notre interlocuteur en Libye. Cela est pris en compte et honoré. »

En compagnie du chef du gouvernement de transition libyen, Abdel Rahim Al-Kib
En compagnie du chef du gouvernement de transition libyen, Abdel Rahim Al-KibImage : dapd

Une importantre délégation d'hommes d'affaires

Son homologue libyen Ashors Ben Khaïal s'est montré moins euphorique, en remerciant « tous ceux qui ont participé à la libération de la Libye » alors que l'Allemagne ne fait pas partie de ceux-là. Toutefois plus d'un millier de blessés de la guerre en Libye ont été soignés dans des hôpitaux spécialisés en Allemagne. Et Berlin avait accordé un crédit immédiat de 100 millions d'euros au Conseil national de transition lors de sa mise en place. Maintenant l'économie allemande est prête à intervenir pour reconstruire le pays. De gros contrats sont à la clef. Accompagné d'une importante délégation d'hommes d'affaires, Guido Westerwelle a notamment évoqué avec les dirigeants libyens des possibilités de coopération dans les énergies renouvelables et les techniques médicales. Le ministre allemand a toutefois souligné : 

« L'avenir de la Libye est entre les mains du peuple libyen. Nous voulons apporter notre aide, offrir notre soutien, mais les décisions sont prises en Libye, par la Libye et c'est bien ainsi. »

Suite de la tournée

Depuis lundi matin, le chef de la diplomatie allemande est en Tunisie. C'est dans le palais présidentiel dont a été chassé Zine al-Abidine Ben Ali il y a un an qu'il a eu une entrevue avec le président Moncef Marzouki, l'ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme.

Guido Westerwelle doit également rencontrer le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali. Jebali est le chef du parti islamique, qui est sorti vainqueur des urnes en octobre dernier. Le ministre allemand rencontre aussi son homologue tunisien Rafik Abdessalem avec lequel il doit signer un contrat dans le cadre duquel l'Allemagne veut investir 32 millions d'euros supplémentaires en Tunisie notamment dans des projets éducatifs

Auteurs :  Georg Schwarte, Philippe Pognan
Edition : Marie-Ange Pioerron