110112 Haiti -Deux ans
12 janvier 2012
Des régions entièrement dévastées dans un des pays déjà les plus pauvres du monde. Cette catastrophe sans précédent a touché l'opinion internationale et des fonds importants ont été recueillis. Deux ans après le tremblement de terre, où en est-on ?
Partout encore des tas de décombres. Le Palais présidentiel sur le Champ de Mars, toujours une ruine de plus en plus envahie par les mauvaises herbes. Des centaines de milliers de Haitiens n'ont toujours pas de logements en dur, trop nombreux sont ceux qui ne disposent même pas de courant électrique ou d'eau courante. Betty Wett, une porte- parole de la Croix-Rouge :
« Deux ans après la catastrophe en Haïti, plus d'un demi-million de gens vivent encore sous des tentes dans des camps. La Croix-Rouge travaille à décongestionner ces camps, aident des familles pour qu'elles puissent partir et emménager dans des logements plus dignes, plus appropriés, avec des solutions durables .»
La tâche de reconstruction reste immense. Ce n'est pourtant pas l'argent qui manque : 15 milliards de dollars ont été recueillis de par le monde pour venir en aide. Mais jusqu'ici une infime partie de cet argent a été utilisée. De nombreuses voix critiquent les autorités haitiennes souvent qualifiées d'incompétentes ou même de corrompues, d'autres le manque d'organisation et d'harmonisation des très nombreuses organisations humanitaires qui se bousculent en Haïti. Mais il faut reconnaître que des progrès ont été réalisés. Bill Clinton, l'ex-président américain et coordinateur des Nations unies pour l'aide à Haïti réussit de plus en plus à attirer des investisseurs internationaux pour reconstruire le pays et développer son économie. Et depuis trois mois, le nouveau Premier ministre de Haïti, n'est autre que son ancien assistant Garry Conille, un homme réputé intègre et entreprenant.
De nombreux jardins d'enfants et d'écoles ont été mis en place, dans des bâtiments en dur mais aussi dans les camps de toile comme dans celui-ci à Port-au-Prince financé par l'association allemande "Kindernothilfe". La directrice de l'école maternelle, Ghislaine Alvarez :
« On apprend aux enfants à lire et à écrire. On travaille sur le tableau et on fait des jeux. On est venu avec pas mal de matériel. Et on parle le français, l'anglais et le créole avec les enfants... »
Des programmes de soutiens à la création d'entreprises et dans le domaine agricole ont été initiés. Mais beaucoup de temps a été perdu, la répartition des projets se met lentement en place. La reconstruction des infrastructures, des routes, des communications commence à prendre forme. La communauté internationale ne doit pas relâcher ses efforts.
Auteurs : Martin Polansky, Philippe Pognan
Edition : Marie-Ange Pioerron