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Hendaye : les anti-G7 lancent leur contre-sommet

21 août 2019

Alors que le G7 s'ouvre ce samedi à Biarritz, un contre-sommet tente de proposer des alternatives. Explications.

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Kanada | G7 in Quebec
Image : DW/M. Knigge

Ce contre-sommet est organisé par des anticapitalistes, défenseurs de la planète et altermondialistes. 

Mobilisés contre les décisions des dirigeants mondiaux depuis plusieurs décennies, les ONG à l'origine du contre-sommet entendent profiter de la venue des chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés de la planète pour faire entendre leurs propositions.

Roger M’Bama, chercheur à l'Institut prospective et sécurité en Europe et altermondialiste congolais, estime qu’il faut jouer sur les capacités de mobilisation de la société civile pour que les dirigeants du  G7 comprennent qu’ils ne peuvent pas penser à la place des autres :

"Il faut que les pays les plus faibles, les moins industrialisés qui ont des revendications sociales et économiques qui sont valables puissent s’exprimer et réfléchir ensemble pour qu’un seul point de vue ne prenne pas le dessus. Par contre ce qu’il faut éviter c’est la violence."

Dispositif sécuritaire renforcé

Pour éviter des violences et pour la bonne tenue du G7, des dispositifs policiers peu habituels ont été mis en place autour de la région de Biarritz.
Au total, 13.200 policiers et gendarmes seront mobilisés ainsi que des forces militaires aériennes et maritimes. Ce dispositif de sécurité est mis en place conjointement avec les autorités espagnoles.

La présence de chefs d’Etat africains au G7 dénoncée

Les dirigeants du sommet ne sont pas les seuls à être critiqués. Certains altermondialistes et autres opposants dénoncent aussi la présence de certains chefs d’Etat africains.

Cinq pays africains sont en effet conviés par la France à la table des plus grandes puissances économiques de la planète. Il s’agit du Burkina Faso, de l'Egypte, du Sénégal, de l’Afrique du Sud et du Rwanda.

La présidence française veut ainsi favoriser l'émergence de "coalitions de pays acteurs" désireux de "proposer des solutions concrètes sur les grands défis".

Mais pour Roger M’Bama, cela n’a pas de portée :

"C’est une manière de faire une ouverture. Je ne sais pas quelle sera la portée de cette ouverture vis-à-vis de l’Afrique parce que ce qui est le plus important à mon avis c’est qu’on entende les aspirations, les attentes et la vision des Africains. Là j’ai l’impression qu’on leur a donné un thème sur les inégalités. Mais c’est une question de rapport de forces. Il ne faut pas refuser, il faut être là, répondre oui et dire son point de vue et attendre et voir. Mais j’ai des doutes que cela puisse changer quelque chose."

12.000 personnes sont attendues. Conférences et ateliers sont au programme jusqu’au 23 août.

Le jour même du début du sommet du G7,  une grande manifestation est prévue à Hendaye. Dans la foulée, le lendemain, des actions d’occupation des places publiques sont prévues autour de Biarritz.   

Nafissa Amadou Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_afrique