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Huit ministères pour le SPD

Carine Debrabandère14 octobre 2005

Soulagement en Allemagne, où, plus de trois semaines après les élections législatives, le prochain gouvernement se met enfin en place - un gouvernement de coalition gauche-droite, dirigé par la conservatrice Angela Merkel. Deux postes-clés reviennent à des proches du chancelier sortant sur les huit ministres sociaux-démocrates dont les noms ont été annoncés hier. Réactions de la presse allemande.

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Franz Müntefering sera vice-chancelier
Franz Müntefering sera vice-chancelierImage : AP

« La vengeance de Schröder » ! Quatre colonnes à la une pour le titre de la Tageszeitung, le journal de gauche, qui souligne certes qu’il y a huit ministres sociaux-démocrates au sein du futur gouvernement Merkel. Mais que ce sont en grande majorité des personnalités qui ont échoué à d’importants scrutins régionaux.

Croquignolette également, la photo des trois ténors du SPD à la une de la Frankfurter Rundschau – centre gauche – tous les trois les mains jointes, en anges annonciateurs de la Bonne Nouvelle. Parmi les trois archanges de la social-démocratie photographiés : Frank-Walter Steinmeier, qui succède à l’écologiste Joschka Fischer aux Affaires étrangères. Frank-Walter Steinmeier est le conseiller de Gerhard Schröder depuis plus de dix ans. Il est connu comme étant un homme pratique, souligne Die Welt. Mais le journal de droite, s’empresse de préciser qu’on ne sait pas vraiment comment il compte gérer le ministère des Affaires étrangères.

Au centre de la photo toujours de la Frankfurter Rundschau, qui parle d’une équipe social-démocrate compétente, qui est en mesure de prendre des décisions au sein du gouvernement Merkel : Franz Müntefering, président du SPD, fidèle du chancelier sortant, qui sera vice-chancelier, soit le numéro deux du futur gouvernement, chargé du portefeuille du Travail et des Affaires sociales. C’est la première fois qu’un ministre du travail devient vice-chancelier en Allemagne. Et Die Welt de souligner Premièrement : que le SPD veut montrer à son électorat qu’il va se pencher particulièrement sur les dossiers sociaux : chômage, retraite, allocations maladie. Et donc essayer d’éviter que les électeurs n’aillent voir du côté du nouveau Parti de gauche, qui rassemble divers courants de la gauche contestataire. Deuxièmement : qu’on peut toujours les attendre, ces grandes réformes du marché du travail ! La castagne semble programmée d’avance à la tête du gouvernement, selon le journal.

Ce n’est absolument pas l’avis de la Frankfurter Rundschau, qui rappelle qu’il y a un consensus entre les Unions chrétiennes et les sociaux-démocrates sur la nécessité de réformer le capitalisme rhénan, et notamment d’agir sur le coût du travail beaucoup trop élevé en Allemagne.

La Frankfurter Allgemeine - centre droite - souligne d’ailleurs pour sa part qu’une partie des ministres sociaux-démocrates, notamment Peer Steinbrück aux Finances, sont à priori plus proches de la droite que des Verts, leur partenaire de coalition à Berlin au cours des sept dernières années.