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Human Rights Watch accuse l'armée camerounaise de massacre

Georges Ibrahim Tounkara
25 février 2020

Après l’Onu, c’est Human Rights Watch (HRW), qui, à son tour, accuse l'armée camerounaise de la mort d’au moins 21 civils, dont 13 enfants et une femme enceinte, le 14 février dernier dans le Nord-Ouest anglophone.

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Symbolbild | Soldaten | Kamerun
Image : Getty Images/AFP/A. Huguet

' C'était des tueries délibérées à Ngarburh' - MP3-Stereo

Les tueries se seraient produites dans le village de Ngarbuh dans le Nord-Ouest anglophone. L'armée camerounaise avait la semaine dernière, évoqué le bilan de cinq victimes et assuré que le drame était le résultat d'un "malheureux accident", après l'explosion de plusieurs contenants de carburant au cours d'échanges de tirs entre forces de sécurité et rebelles sécessionnistes. Une version que dément Human Rights Watch qui dit avoir enquêté sur cette affaire. Dans le rapport que l'ONG de défense des droits de l'homme a publié ce mardi, elle demande "une enquête indépendante avec la participation de l'ONU." 

Pour Human Rights Watch, ce n’est pas la première fois que les autorités camerounaises nient que leurs troupes aient tué des civils. En 2018, une enquête menée par Amnesty International et des journalistes d’investigation a montré que des militaires camerounais apparaissant sur une vidéo avaient commis les exécutions extrajudiciaires de deux femmes et de deux enfants dans la région Extrême Nord du pays. Le ministre de la Communication avait tout d’abord rejeté la séquence vidéo comme étant « de la fausse information. » Toutefois, sept militaires avaient par la suite été arrêtés en rapport avec ces meurtres et leur procès est en cours selon l'ONG.

Cliquez sur la photo ci-dessus pour écouter Ilaria Allegrozzi chercheuse à Human Rights Watch.

Georges Ibrahim Tounkara Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle