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Imposer des limites à internet

2 décembre 2010

En Allemagne, la protection des données personnelles sur internet est un sujet sensible. Les journaux d'aujourd'hui s'attardent sur le projet du ministre de l'Intérieur de renforcer la législation dans ce domaine.

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Le service Street View de Google est particulièrement contesté en AllemagneImage : picture alliance/dpa

Pour Die Welt, le projet du ministre de l'Intérieur ne va pas assez loin. A son entrée en fonction, rappelle le journal, Thomas de Mazière avait vu grand : il prévoyait une large révision de la loi sur la protection des données. Le projet de loi dévoilé aujourd'hui représente au mieux une première pierre, mais on peine à voir une vraie stratégie pour la régulation d'internet.

Facebook Frau Laptop
Les réseaux sociaux, tels que Facebook, sont fréquemment mis en cause pour leur gestion des informations personnellesImage : dpa

Et Die Welt poursuit : il manque une position commune du gouvernement à propos d'internet. Mais il y a du nouveau : l'été dernier, de Maizière était seul à soutenir ses idées pour la politique du net, mais depuis peu, il y a du mouvement au sein de l'exécutif. Et la raison pourrait en être les révélations de WikiLeaks.

« Effrayant » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung en référence à un nouveau service du géant de l'informatique Google, qui permet de reconnaître les monuments célèbres et certains objets simplement en les photographiant avec son téléphone. L'été dernier, explique le journal, le chef de Google avait assuré que son entreprise ne voulait rien avoir à faire avec la reconnaissance faciale. On n'en est pourtant plus très loin. C'est ce genre d'atteintes aux droits des personnes que le ministre de l'Intérieur vise avec son projet de loi. Et il veut faire cela en poussant le secteur du net à s'autoréguler. Un pas important dans cet espace souvent sans-frontière. Ce ne sera pas le dernier.

OSZE Gipfel Tagung Astana
L'OSCE souffre des intérêts souvent contradictoires de ses 56 membresImage : DW/Esther Broders

La Süddeutsche Zeitung choisit de son côté de revenir sur le sommet de l'OSCE. Lorsque l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe a été créée, il y a trente-cinq ans, l'Europe était encore clairement organisée entre des idéologies et des alliances, entre le Bien et le Mal. Aujourd'hui, sur le continent, on compte presque autant de conceptions de ce qu'est la sécurité qu'il y a d'Etats.

Il a fallu des années à l'Otan pour s'adapter aux réalités issues de la fin de l'Union soviétique. Pour l'OSCE, c'est encore plus diffcile, poursuit la Süddeutsche Zeitung. Car certains membres ne craignent pas tant les ennemis à l'extérieur de l'organisation, que ceux qu'ils ont dans leur propre pays. Ce sommet au Kazakhstan aurait pu être l'amorce d'un débat. Même pas. Le rendez-vous d'Astana n'a sans doute fait que retarder la chute de l'OSCE dans l'insignifiance.

Auteur : Sébastien Martineau
Edition : Aude Gensbittel