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Investiture d'Hamid Karzaï sous haute surveillance

Emmanuelle Maddocks19 novembre 2009

Le président réélu Hamid Karzai a été investi aujourd'hui pour un second mandat de cinq ans à la tête de l'Afghanistan. Il doit maintenant concaincre qu'il est un partenaire crédible, capable de reconstruire son pays.

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Hamid Karzaï va devoir regagner la confiance de la populationImage : AP

Les services de sécurité étaient aux abois aujourd'hui pour la prestation de serment de Hamid Karzaï. La journée a même été déclarée jour férié et le gouvernement a demandé à la population de rester chez elle. Car c'est bien aujourd'hui qu'Hamid Karzaï a été investi et lors de sa prestation de serment, il s'est engagé à combattre la corruption et à assurer la sécurité dans les zones instables. C'est bien ce qu'attendent les occidentaux qui veulent maintenant des preuves concrètes de la bonne volonté du président, comme l'a exprimé Guido Westerwelle, le ministre des affaires étrangères allemand qui était présent à la cérémonie:

Guido Westerwelle auf dem Weg nach Afghanistan
Le ministre allemand des Affaires étrangères en route pour l'AfghanistanImage : DPA

"D'un côté, le développement démocratique et le développement d'un état de droit doivent être encouragés. Mais de l'autre, le gouvernement afghan doit participer: il doit rendre la bonne gouvernance évidente, doit montrer que la lutte contre la corruption n'est pas uniquement une préoccupation de l'occident mais aussi un point essentiel pour le gouvernement afghan. Et les développements récents sont encourageants".

Hillary Clinton Manila
La secrétaire d'Etat américaine a assisté elle aussi à la cérémonieImage : AP

Les Américains, eux, sont plus sceptiques. Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, à Kaboul elle aussi, rappelait que le nouveau gouvernement ne serait soutenu que si des résultats concrets de lutte contre la corruption étaient enregistrés et que si Hamid Karzaïs'entourait d'une équipe compétente et transparente.

Il faut dire que le président ne jouit pas d'une image favorable depuis qu'il a été réélu le 20 aôut dernier, à l'issue d'un scrutin présidentiel entaché de fraudes en sa faveur, puis nommé suite à la défection de son principal rival, Abdullah Abdullah.