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9 juillet 2010

Voilà plus de huit ans qu'Israël a lancé la construction du Mur de séparation avec la Cisjordanie. La "barrière de sécurité" continue de s'alonger, alors que les États-Unis cherchent à relancer le processus de paix.

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Le "barrière de sécurité" israélienne, près de Bethléem.Image : DW/ Diana Hodali

L'arrêt de la Cour internationale de justice, en juillet en 2004, était clair : pour les juges de La Haye, la barrière israélienne allait à l'encontre des conventions internationales signées par Israël. Elle constituait une entrave à la liberté de mouvement des Palestiniens, à leur droit au travail, à la santé et à un "niveau de vie adéquat".

Cela n'a pas empêché Israël de poursuivre la construction de cet ouvrage, censé protéger la population civile israélienne contre le terrorisme. Mais le tracé même du mur laisse penser qu'Israël a d'autres objectifs que sa seule sécurité : la barrière a annexé de fait une partie importante de la Cisjordanie, comme le soulignait encore cette semaine l'organisation israélienne pour les droits de l'Homme B'Tselem.

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Un vieil homme palestinien au point de passage de Kalandia, entre Jérusalem et Ramallah.Image : AP

Dans son rapport, B'Tselem souligne aussi le soutien très important, notamment financier et militaire, dont bénéficient les colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Pourtant, Israël est censé respecter un gel des activités de colonisation dans les territoires palestiniens.

C'est un point crucial, car les Palestiniens exigent un gel définitif de la colonisation, avant une reprise des négociations directes. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, a encore dit cette semaine, à New York, qu'il n'était pas prêt à prolonger ce gel partiel au-delà du mois de septembre.

Une occasion à saisir

Et dans le même temps, Nétanyahou demande, tout comme Barack Obama, que les discussions de paix directes reprennent au plus vite. Les deux parties ne sont pas revenues ensemble à la table des négociations depuis l'intervention de Tsahal dans la bande de Gaza, fin 2008. A l'heure actuelle, c'est l'émissaire américain George Mitchell qui fait l'intermédiaire entre l'Autorité palestinienne et l'État hébreu.

Les problèmes principaux à résoudre sont toujours les mêmes : d'un côté, l'arrêt de la colonisation, de l'autre, la fin des attaques contre Israël depuis Gaza. Et puis, concernant le futur État palestinien : le tracé de ses frontières, le retrait des soldats israéliens, le statut de Jérusalem restent de grosses pommes de discorde entre les deux parties... Des propositions de compromis existent depuis longtemps. Reste à savoir si la pression des États-Unis sera suffisante pour amener Palestiniens et Israéliens à s'entendre.

Le président américain, interrogé par une chaine de télévision israélienne, a jugé qu'il était possible de réaliser la paix au Proche-Orient avant la fin de son mandat en 2013. "Nous n'aurons probablement pas de meilleure occasion que celle qui nous est offerte en ce moment. Il faut la saisir", a-t-il affirmé.

Auteur : Sébastien Martineau
Édition : Sandrine Blanchard