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J-2 pour Rio+20

Jean-Michel Bos18 juin 2012

Le sommet de la Terre s'ouvre dans deux jours à Rio de Janeiro, au Brésil. Pourtant, la mégapole brésilienne n'est pas un exemple en matière d'environnement, loin de là. En témoigne la décharge de Gramacho.

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Desertification is one of the major environmental problems of Chile. Erosion and desertification affects every region and compromises over 48 million hectares. EU funded Proyecto Río Hurtado fights desertification in Chile's IV Region, 13. Juni 2008; Copyright: Europeaid***Pressebild nur für die aktuelle, themengebundene Berichterstattung
RIO+20Image : Europeaid

Elle était la plus grande décharge d'ordures du continent américain. Située dans la banlieue de Rio, "Gramacho" a été définitivement fermée début juin, après des années d'âpres négociations. Mais la pollution de la baie de Guanabara, près de laquelle se trouvait la décharge, est préoccupante. C'est une des baies les plus polluées au monde.

Il y a cinq siècle, lorsque les colons portugais sont entrés dans la baie de Guanabara, ils imaginaient se trouver à l'embouchure d'un fleuve. C'était le 1er Janvier 1502 et les explorateurs portugais ont baptisé la ville Rio de Janeiro, rivière de janvier…

510 ans plus tard, la baie agonise, son étendue a été divisée par cinq. Eaux de pluies contaminées, égouts non traités, résidus industriels, déchets, déforestation sauvage... les 15 communes et 10 millions d'habitants qui entourent la Baie de Guanabara, dont Rio de Janeiro, sont en train d'étouffer le bassin naturel.

Mort des dauphins

View from Corcovado on Rio de Janairo with the Sugar Loaf, Brazil / Blick vom Corcovado auf Rio de Janeiro mit dem Zuckerhut, Brasilien /
Vue de la baie de Rio depuis le CorcovadoImage : picture alliance/Arco Images GmbH

Mais selon Isaias Bezera, travailleur social à Gramacho, là où se trouvait jusqu'à la semaine dernière la plus vaste décharge à ciel ouvert du continent, la situation s'améliore : « La Baie de Guanabara est très polluée, mais la décharge ne pollue plus la baie. Avant, les déchets étaient directement versés dans la baie. Mais aujourd'hui, on les recycle dans une usine de traitement. »

Leonardo Flake, biologiste spécialiste des cétacés, a observé qu'en 20 ans, le nombre de dauphins dans la baie a été divisé par deux. Il n'en reste plus qu'une quarantaine. Des gestes simples, comme ne pas jeter ses papiers dans la poubelle, ont des conséquences directs sur les dauphins: « Après une forte pluie, un sac plastique ou un mégot jeté par terre, peuvent arriver dans une rivière, puis dans la mer. Et ces déchets peuvent être consommés par un dauphin. Dans l'estomac de l'animal, nils e sont pas biodégradables, ils font comme une barrière ! Le dauphin peut mourir parce qu'il ne peut plus se nourrir. »

Si la pollution de la baie est un indicateur de la qualité de la politique environnementale de la ville, elle peut aussi avoir des conséquences dramatiques sur les riverains. En 2016, c'est là que se dérouleront les épreuves de voile lors des Jeux Olympiques. D'ici là, la municipalité doit urgemment dépolluer la Baie de Guanabara.

Auteur : Marie Naudascher

Edition: Jean-Michel Bos