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J-9 : Nombreuses questions sur l'incendie à la Céni en RDC

Etienne Gatanazi
14 décembre 2018

Les experts se demandent notamment comment un bilan chiffré des dégâts a pu être établi si rapidement après l'incendie dans le dépôt sur la commune de Kinshasa, dans la nuit de mercredi à jeudi.

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Feuer zerstört Wahlgeräte in Kinshasa (AFP/Getty Images/J. Wessels)
Image : Getty Images/AFP/J. Wessels

'Il faut normalement plusieurs semaines pour établir un bilan' - Jean Claude Ma - MP3-Stereo

Au lendemain de l'incendie qui s'est déclaré dans un entrepôt de la Commission électorale à Kinshasa, dans la nuit de mercredi à jeudi, les questions sont nombreuses. Les flammes ont réduit en cendres 80% du matériel électoral selon la Céni, qui a communiqué très rapidement ce jeudi. Selon Corneille Nangaa, 8.000 machines à voter, près de 4.000 isoloirs ou encore 800 motos et une quinzaine de véhicules auraient été détruits par les flammes.

Hypothèse criminelle envisagée

Ce vendredi, l'origine du sinistre reste inconnue. Opposition et pouvoir se rejettent la faute, tandis que la société civile craint que le processus électoral ne soit perturbé. Selon le ministère congolais de l'intérieur, l'hypothèse criminelle ne peut être écartée à ce stade. 

Un bilan très rapide ...

Feuer zerstört Wahlgeräte in Kinshasa
L'incendie était visible de loin jeudi matin. Image : AFP/Getty Images/J. Wessels

Pour les experts indépendants, l'incendie pose en tous cas de nombreuses questions. Notamment sur la bilan tiré par le Céni. "Pour juger du sérieux de cette conclusion il faut des investigations extrêmement précises, longues", réagit Jean Claude Martin, un expert suisse en matière d'incendie. "Autrefois, sur des incendies de ce type, dans des dépôts, des ateliers avec des machines, il faut plusieurs semaines d'investigation pour arriver à des hypothèses plausibles", ajoute-t-il. 

La Céni assure que du matériel de réserve, prévu en cas de panne, va être redéployé pour assurer la bonne tenue du vote à Kinshasa le 23 décembre.