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"Je suis la seule fille de mon village du Niger à l'école"

Ali Abdou
11 octobre 2017

La journée internationale de la jeune fille est l'occasion de parler de la condition féminine au Niger. Avec l'exemple de Karima et d'un papa très fier qui a tenu à envoyer toutes ses filles à l'école.

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Weltmädchentag
Image : picture-alliance/dpa/Plan International

Aujourd'hui, à l'occasion de la journée internationale de la jeune fille, nous allons au Niger, un des pays au monde où le taux de scolarisation des filles est le plus bas.

Avec 21,5%, le Niger fait seulement mieux que la République Centrafricaine (17,75%) et le Soudan du Sud (15,93%). Notre correspondant à Maradi, Ali Abdou, a rencontré Karima, la seule fille de son village à avoir pu étudier à l'Université. 


Karima Inoumato est étudiante en année de licence en agronomie générale, à l'Université de Maradi. Elle est la seule fille rescapée de sa promotion, à l'école primaire du village de Kouleché, à 120 km à l'Est de Maradi.

Si Karima en est arrivée là, c'est dit-elle, grâce à Dieu et au soutien de ses parents. Elle se souvient : "au village nous étions 22 filles. Mais au finish nous ne sommes que deux à avoir réussi. Deux seulement".

Aujourd'hui, Karima se dit fière de son statut de fille scolarisée, : "la différence avec les autres filles c'est que mon esprit est ouvert, par rapport à celles qui n'ont pas été à l'école".

Yahaya Dan Falké, 72 ans, est retraité et vit dans le village de Gabi, à 40 km au sud de Maradi. Toutes ses filles sont allées à l'école et aujourd'hui il se dit comblé: "J'ai une fille fonctionnaire de l'Etat, elle a payé le pèlerinage à sa mère. J'en ai une autre, elle est infirmière mais elle a construit une mosquée pour moi".