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Jeux de pouvoir

Aude Gensbittel4 juillet 2012

Tensions au sein du gouvernement allemand. Mécontent de la politique européenne d’Angela Merkel, le président de l'Union chrétienne-sociale, Horst Seehofer, a menacé de se retirer de la coalition conservatrice-libérale.

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La coaliton regroupe la CDU, la CSU et le FDP
La coaliton regroupe la CDU, la CSU et le FDPImage : dapd

Presque chaque semaine, Horst Seehofer trouve une nouvelle raison de s'indigner, écrit la Frankfurter Rundschau, quand ce n'est pas la débâcle électorale au niveau régional ou la politique de la famille, c'est, comme à présent, l'Europe : pas de nouvelles aides à des pays en difficulté, sinon la CSU s'en va ! Seehofer sait qu'il ne lui arrivera rien, car la chancelière n'est pas du genre à prendre des risques. Mais si jamais elle le prenait au mot, c'est la CSU qui sortirait perdante de l'histoire.

Bayern/ Der bayerische Ministerpraesident Horst Seehofer (CSU) wartet am Freitag (20.04.12) im Kloster Andechs auf den Beginn einer Klausurtagung der CSU. Das umstrittene Betreuungsgeld und der Erfolg der Piratenpartei sind wichtige Themen bei der Klausur des CSU-Vorstands, die am Freitag im oberbayerischen Kloster Andechs begonnen hat. Bei dem zweitaegigen Treffen will die CSU das Signal an die Koalitionspartner schicken, dass am Mécontentement du président de la CSU, l’alliée bavaroise de la CDU d’Angela Merkel
Mécontentement du président de la CSU, l’alliée bavaroise de la CDU d’Angela MerkelImage : dapd

Pour la Süddeutsche Zeitung, le fait que Horst Seehofer s'en prenne à l'Europe est tout sauf un bon signe. Cela montre que, face à une crise de l'euro grandissante, la mentalité du « chacun pour soi » progresse. Si des historiens devaient un jour étudier l'échec du projet européen, ils se rendraient compte que la faute revient entre autre à des hommes politiques qui ont toujours mis en avant l'intérêt allemand, alors qu'il était encore possible de sauver l'euro dans l'intérêt de tous, y compris celui de l'Allemagne.

Les journaux allemands reviennent aussi sur la situation en Syrie, notamment après la publication d'un rapport de Human Rights Watch selon lequel le pays est devenu un « archipel de la torture ».

Selon l'organisation Human Rights Watch, la torture est systématique en Syrie
Selon l'organisation Human Rights Watch, la torture est systématique en SyrieImage : picture alliance / dpa

On sait depuis des décennies que la torture est pratiquée de façon systématique en Syrie, écrit la Neue Osnabrücker Zeitung. Mais jusqu'à présent, les dirigeants occidentaux ont fermé les yeux, tant que la stabilité politique était garantie – à cause de l'importance géostratégique de la Syrie au Proche-Orient. Mais c'en est fini de la stabilité et même si Human Rights Watch ne raconte rien de nouveau, la publication de ce rapport choquant est une bonne chose. Car il donne une voix à plusieurs des nombreuses victimes de torture.

La Frankfurter Allegemeine Zeitung évoque de son côté les tensions entre la Syrie et la Turquie. Le président Bachar al-Assad a déclaré qu'il regrettait la destruction d'un avion militaire turc par son pays et a parlé « d'erreur ». Les menaces de la Turquie ont donc poussé Assad à tenter de réduire les tensions avec son voisin du nord. Même si celles-ci restent importantes : au moins 30.000 Syriens se sont déjà réfugiés sur le territoire turc. Parmi eux. il y aussi des soldats et de plus en plus de hauts gradés, qui refusent de tirer sur des civils sans défense. L'érosion du régime se poursuit.