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Kadhafi sur la liste rouge de la police internationale

9 septembre 2011

Interpol, l'organisation internationale de la police, a délivré une « notice rouge « qui réclame l’arrestation de l’ancien dirigeant libyen. Ce mandat a été lancé sur demande de la Cour Pénale Internationale (CPI).

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Portrait de l'ancien leader libyen jeté à Terre à Tripoli
Portrait de l'ancien leader libyen jeté à Terre à TripoliImage : dapd

La CPI a donc demandé l'aide de la police internationale en réclamant à l'organisation basée à Lyon, en France, de délivrer une notice rouge. C'est-à-dire un document transmis aux 188 membres de l'organisation leur réclamant d'arrêter la personne concernée si celle-ci se trouve sur son territoire et ceci dans le but de l'extrader. La personne concernée, ou du moins les personnes, sont Mouammar Kadhafi mais aussi son fils, Saif Al-islam, et l'ancien directeur des renseignements militaires, le beau-frère de Kadhafi : Abdullah Al-Senussi. Le procureur de la Cour Pénale Internationale s'est d'ailleurs montré très confiant puisqu'il a déclaré que l'arrestation de Kadhafi "est une question de temps."

La CPI et le Soudan

Ce n'est pas la première fois que la CPI, la Cour Pénale Internationale, demande l'aide d'Interpol.

Outre Mouammar Kadhafi, son fils et son beau-frère, Interpol a déjà émis sept notices rouges à la demande de la CPI. Elles concernent quatre ougandais dont Joseph Kony, le commandant en chef de l’Armée de résistance du Seigneur. On trouve aussi un Congolais, Jean Bosco Ntaganda, l'ancien chef des Forces patriotiques pour la Libération du Congo, ainsi que deux Soudanais dont l'ancien ministre de l'Intérieur, Ahmad Muhammad Harun.

Le procureur général de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a déclaré que l'arrestation de Kadhafi était "une question de temps".
Le procureur général de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a déclaré que l'arrestation de Kadhafi était "une question de temps".Image : Picture-Allianc/dpa

Mais la CPI n'a jamais demandé l'aide d'Interpol contre l'actuel chef de l'état soudanais Omar el-Béchir. La CPI a émis un mandat d'arrêt international mais avec le succès qu'on connait puisque le chef de l'Etat soudanais voyage à sa guise en Afrique. Il est donc probable que cette fois la CPI, ridiculisée par Omar el-Béchir, ait voulu s’assurer en réclamant l'aide d'Interpol. Mais le porte-parole de la CPI a refusé d’expliquer pourquoi la Cour de La Hayen'a toujours pas réclamé cette aide également pour Omar el-Béchir.

A travers le désert

Désormais, les 188 pays membres d'Interpol sont obligés d'arrêter Kadhafi si celui-ci pénètre sur leur territoire. Du moins en théorie oui et sur les six pays qui bordent la Libye, tous sont membres d'Interpol. Mais la zone du Sahara échappe à tout contrôle et c'est encore la seule chance qui reste à Kadhafi de s'enfuir : par le Sud, à travers le désert. S'il le peut encore.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Sandrine Blanchard