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Kinshasa a un nouveau chef de la police

Saleh Mwanamilongo
18 avril 2017

En RDC, le général Célestin Kanyama, chef de la police de Kinshasa visé par des sanctions financières européennes et américaines a été limogé et remplacé par l'un de ses adjoints, Elvis Palanga.

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Kongo Polizei
Image : Getty Images/AFP/E. Soteras

Le nouveau patron de la police ville de Kinshasa, le commissaire supérieur principal Elvis Palanga Nawej a annoncé devant les chefs de toutes les unités, de l’organisation du service intérieur de la police ville de Kinshasa. Il a enjoint aux commandants des unites de police de vérifier toutes les armes et munitions remis aux policiers avant et après la patrouille: « Ne tracassez pas la population, si on vous envoie en patrouille ne prenez rien d’autrui, vous le payerez tôt ou tard. Vos patrouilles doivent rassurer la population, qui du reste sera contente de votre présence pour sa sécurité ». Elvis Palanga, apprécié par la population suite à son tempérament, a été très ovationné par les policiers lors de cette parade. Les raisons de la disgrâce du général Kanyama à la tête de la police ville de Kinshasa n'ont pu être obtenues de source gouvernementale. Et tout la population ignore pour combien de temps va durer cette suspension.

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La police congolaise régulièrement accusée d'exactionsImage : Getty Images/AFP/P. Mulongo

La joie des ONG

La nouvelle de la suspension du général Kanyama est accueillie favorablement par les activistes des droits de l’homme. Robert Ilunga, directeur exécutif de l’ONG, les Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’homme, déplore la décision tardive des autorités. Le général Célestin Kanyama est devenu célèbre lors de l’opération contre le banditisme armé, dénommée « Opération Likofi » ou « opération coup de poing » entre novembre 2013 et début 2014. Pour Franck Banza, coordonnateur chargé de la documentation et monitoring à l’ONG amis de Nelson Mandela, lors de cette opération son ONG a documenté plusieurs cas de violences et d'enlèvement ciblant principalement des jeunes : Le général Kanyama a été frappé en décembre par un gel de ses éventuels avoirs en Europe et une interdiction de voyager dans l'Union européenne décidée par les ministres des Affaires étrangères des pays de l'UE, qui l'ont accusé d'être responsable de la "répression violente". En juin 2016, le général Kanyama avait été frappé par des sanctions équivalentes aux Etats-Unis. Pour écoutez cliquez sur le lien ci-dessous.