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Donald Trump, lâché par les patrons?

17 août 2017

Plusieurs grands patrons ont décidé de tourner le dos au président américain. En réponse,Trump a dissout deux groupes de réflexion constitué de représentants de l'industrie américaine.

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Trump äußert sich zu Vorkommnissen in Charlottesville
Image : picture alliance/dpa/AP/P. M. Monsivais

Sous le feu des critiques, le président américain a annoncé dans un tweet mercredi 16 août de dissoudre la dissolution de deux des comités l’entourant pour le conseiller en matière économique. Cette annonce fait suite à la vague de démissions de PDG qui en faisaient partie.

Donald Trump se retrouve donc seul contre tous, même dans le milieu des affaires.

Après avoir dénoncé le racisme des suprémacistes blancs, le président américain avait accuséles manifestants antifascistes d'avoir provoqué les groupes d'extrême droite. Ce qui a finit de mettre un terme à sa lune de miel avec les grands patrons. 


Depuis les événements de Charlottesville, le PDG du géant pharmaceutique Merck, mais aussi le patron d'Intel, et le président du principal syndicat américain ont décidé de ne plus conseiller Donald Trump.

USA Donald Trump und Kenneth Frazier
Kenneth Frazier, PDG du groupe Merck, fait partie de ceux qui sont partis (à droite)Image : Imago/ZumaPress/O. Douliery

Ils ont tous claqué la porte d'un groupe de travail censé relancer l'industrie. Ce groupe, initié avec fierté par Donald Trump, comptait une trentaine de grands chefs d'entreprise, avant que les uns et les autres ne prennent leurs distances.

Elon Musk, le très médiatique patron de Tesla, mais aussi le PDG de Disney, avaient déjà jeté l'éponge après l'annonce de la sortie de l'Accord de Paris sur le climat.

D'abord les menaces, puis la dissolution

Donald Trump a d'abord commenté les dernières défections par ce tweet. "Les patrons qui partent sont des beaux parleurs. J'en ai d'autres pour les remplacer". Avant d'enfoncer le clou lors de la conférence de presse hier à la Trump Tower :

"Ils ne prennent pas leur job au sérieux, comme il faudrait le faire pour ce pays. Nous voulons des emplois, de l'industrie dans ce pays. Et si vous regardez certains de ceux qui sont partis, ils sont à l'étranger et fabriquent une partie de leurs produits à l'étranger. Alors que moi, je veux faire revenir l'industrie aux États-Unis pour que les travailleurs Américains puissent en profiter."


Même le très influent PDG des supermarchés Walmart a pris position contre lui. Doug McMillon estime que le président a raté une véritable occasion de rassembler le pays après les événements de Charlottesville.

Un revers de taille pour le businessman Trump, d'autant que cette prise de position a été distribuée à tous les salariés du groupe qui est un des plus grands employeurs des États-Unis.

Il en va de plus en plus de l'image des entreprises. On se souvient de l'indignation mondiale déclenchée par le décret anti-immigration qui avait été l'une des premières décisions prises par Donald Trump.

Les grands noms de la Sillicon Valley, Facebook, Google, Apple, avaient lancé un appel pour dire au président que l'immigration et la diversité sont un besoin et une richesse pour l'économie américaine.

Symbolbild I Journalismus
Marco Wolter Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welledw_francais