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Législatives en Israël

Audrey Parmentier9 février 2009

C'est demain qu'Israël élit les 120 députés de la Knesset. Les sondages prédisent un coude à coude entre le Likoud et le Kadima. Israël Beitenou, parti d'extrême-droite, pourrait devenir la troisième force politique.

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Le chef du Likoud, Benjamin Netanyahu et la tête de liste du Kadima, Tzipi LivniImage : AP/picture-alliance/dpa

D'après les derniers sondages, c'est l'opposition de droite qui devrait l'emporter demain même si les résultats risquent d'être serrés entre le Likoud de Benjamin Netanyahu et le Kadima de la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni. Chacun devrait être crédité d'environ 25 sièges. Juste derrière, avec 20 mandats, et toujours d'après les sondages, on devrait trouver, devant le Parti travailliste du ministre de la Défense Ehud Barak, Israël Beitenou, Israël est notre maison, un parti d'extrême-droite fondé en 1999 par Avigdor Liebermann. Populiste, soupçonné de corruption, il a pris pour cible les Arabes israéliens et en particulier les partis arabes:

Avigdor Lieberman
Avigdor Lieberman, le fondateur du parti d'extrême-droite Israël BeitenouImage : AP

«J'espère non seulement que l'on va réussir à les déclarer illégaux mais aussi qu'on leur retire leur citoyenneté. Aucune citoyenneté sans loyauté. Il faut que cela soit clair.»

Ce ton ne plaît pas du tout au président israélien Shimon Peres qui s'est déclaré inquiet face à ces incitations à la violence contre une partie de l'opinion. Seulement voilà, pour pouvoir gouverner, le Likoud comme le Kadima devront faire alliance avec le parti de Liebermann. Benjamin Netanyahu s'est d'ailleurs déjà dit prêt à diriger un gouvernement d'union le plus large possible. Le leader de l'opposition à qui l'on doit en partie l'échec des Accords d'Oslo avait rompu avec Ariel Sharon au moment où l'ancien chef du Likoud s'était prononcé en faveur du retrait des colonies israéliennes. Depuis, il a pris la tête du parti et se montre confiant quant aux élections de demain:

Benjamin Netanyahu
Benjamin Netanyahu veut cesser les négociations concernant un futur Etat palestinienImage : AP

«Je crois que nous allons gagner. Mais nous voulons gagner de telle sorte que nous puissions diriger l'Etat et être à la hauteur des défis qui nous attendent . Certains parlent de mandat qu'ils voudraient obtenir ici ou là. Nous, nous parlons de choses beaucoup plus importantes telles que l'Iran ou les bases du Hamas qui n'ont toujours pas été détruites. Ou encore du Hezbollah au Nord ou des emplois de centaines de milliers d'Israéliens qui seront en danger si nous n'agissons pas correctement.»

Concernant le processus de paix, Benjamin Netanyahu est opposé à toute forme de négociations avec les Palestiniens. S'il ne nie pas leur droit à posséder un Etat qui leur serait propre, il refuse leurs exigences concernant les frontières de cet Etat.

Mahmoud Abbas in Paris
Mahmoud Abbas est prêt à discuter avec le nouveau gouvernement israélienImage : AP

Dans tous les cas, ce sont donc les négociations entre Israéliens et Palestiniens qui risquent de pâtir de ces élections. Le chef de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en visite à Varsovie s'est dit quant à lui prêt à coopérer avec tout gouvernement israélien issu des législatives.