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La Belgique replonge dans le chaos

23 avril 2010

Le gouvernement belge a présenté sa démission après le départ d'un parti clé de la coalition au pouvoir. Cette nouvelle crise tombe au plus mal pour la Belgique qui doit prendre la présidence de l'UE dans deux mois

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Un membre du parti d'extrême-droite flamand Vlaams Belang porte un badge réclamant la partition de la Belgique
Un membre du parti d'extrême-droite flamand Vlaams Belang porte un badge réclamant la partition de la BelgiqueImage : AP

Rien ne va plus au royaume belge. Même si pour l'instant la démission du gouvernement n'a pas été acceptée par le roi Albert II et s’il reste un petit espoir que les négociations puissent reprendre entre Flamands et Wallons. Car à en croire la presse belge et notamment le quotidien de référence, Le Soir, c'est la survie même de ce pays fondé en 1830 qui est menacée par une querelle concernant quelques arrondissements autour de Bruxelles.

La Belgique est partagée en deux communautés linguistiques : au nord les Flamands, majoritaires, qui parlent le Néerlandais et au sud les Wallons qui parlent français. Entre les deux, Bruxelles où les deux langues sont pratiquées. Mais la pomme de discorde est un arrondissement autour de Bruxelles où vivent de nombreux Wallons : le fameux BHL, l'arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde qui est en Flandres. Or, les Flamands veulent retirer aux Wallons qui y vivent le droit d'utiliser leur langue par exemple dans les administrations et les écoles.

Présidence européenne

Voilà donc où nous en sommes : il y a la crise, les défis de l'Europe face à la mondialisation et les Belges usent toute leur énergie pour se diviser et cela depuis des années. Ce que déplore Xavier de Donnea, membre du parti libéral : "Nous sommes au cœur d'une crise économique et sociale. Il y a des spéculations sur l'Euro, des spéculations contre la Grèce, le Portugal et l'Espagne. Nous avons donc besoin d'un gouvernement qui soit prenne des décisions et pas un gouvernement qui gère simplement les affaires courantes."

Enfin, dans deux mois la Belgique doit prendre la présidence de l'Union européenne et si la chute du gouvernement est acceptée par le roi, des élections devront avoir lieu avant le début de cette présidence, probablement courant juin. Autant dire que c'est un pays affaibli qui prendra les rênes de l'Union européenne. Ce qui bien sûr n'est jamais positif.

Auteur : Jean-Michel Bos

Edition : Philippe Pognan