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La Bundesliga toujours plus haut

Ali Farhat26 août 2016

Ce soir, le Bayern Munich ouvre le bal de cette saison 16/17 face au Werder Brême. Une saison de Bundesliga qui s'annonce passionnante, tant au niveau du spectacle que financier.

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FC Bayern München Fan Choreographie
Image : picture-alliance/dpa/Frank Hoermann/Sven Simon

D'un point de vue économique, la Premier League (le championnat anglais de football) est intouchable. Il n'y a qu'à voir le transfert de Leroy Sané, jeune milieu de 20 ans passé du FC Schalke 04 à Manchester City pour 50 millions d'euros. Grâce à la renégociation à la hausse des droits de diffusion de la Premier League, les clubs anglais disposent d'une grosse manne financière. Néanmoins, la Bundesliga n'est pas en reste, comme l'explique Karsten Hollasch, directeur du groupe "Sport Business" au sein du cabinet de conseil Deloitte.

"Sur les quatre grands championnats européens, la Bundesliga est deuxième, juste derrière la Premier League. La saison dernière, le chiffre d'affaire de la Premier League était de 4,4 milliards d'euros. Celui de la Bundesliga était de 2,4 milliards d'euros".

De plus en plus de spectateurs

L'Allemagne loin derrière l'Angleterre, mais devant l'Espagne et l'Italie. Une progression qui risque de ne pas s'arrêter de sitôt, puisque les clubs font de plus en plus de bénéfices, notamment sur la billetterie:

"Il y a eu une hausse de 8% des spectateurs la saison dernière, ce qui fait un total de 40 millions d'euros. En moyenne, il y a 43 000 spectateurs pour un match de championnat".

Une certaine forme de stabilité

Le championnat est de plus en plus attrayant, pour le public comme pour les joueurs. Et si certains peuvent céder aux sirènes de l'Angleterre (comme par exemple Leroy Sané), d'autres préfèrent rester en Bundesliga, avant tout pour la stabilité qu'elle offre.

"Un joueur qui se sent bien en Allemagne, qui a une carrière sportive et qui gagne bien sa vie, réfléchira à deux fois avant de s'engager ailleurs, surtout s'il est bien conseillé. Il n'est pas sûr qu'il prenne le risque d'aller jouer en Angleterre, même s'il peut gagner 50% de plus là-bas".

C'est le cas par exemple de Mario Götze, André Schürrle et Mats Hummels, qui sont tous les trois champions du monde, et qui au final sont tous les trois restés en Allemagne. Les deux premiers ont rejoint le Borussia Dortmund, le troisième est au Bayern Munich. Deux clubs qui sont appelés à concurrencer sur le terrain les plus grosses écuries d'Europe. Si beaucoup sur le continent se demandent si et quand cette bulle spéculative va éclater, il n'y a pas de doute à avoir, selon Karsten Hollasch: ce n'est pas une bulle, c'est juste une nouvelle forme de croissance appelée à se développer ainsi.