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La Côte d'Ivoire prête à respecter le verdict de la CPI

Julien Adayé
4 décembre 2018

La date de la prochaine session du procès de Laurent Gbagbo n'est pas encore connue. En attendant, Marcel Amon Tanoh, ministre ivoirien des Affaires étrangères affirme que son pays respectera le verdict de la CPI.

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Marcel Amon-Tanoh
Image : picture-alliance/ZumaPress/L. Rampelotto

"Nous avons pris des engagements, nous allons respecter toute décsision de la CPI" (Marcel Amon Tanoh, ministre ivoirien des affaires étrangères)

DW : Monsieur le ministre, la Côte d’Ivoire s’engage-t-elle à respecter le verdict de la Cour pénale internationale en cas d’acquittement de Laurent Gbagbo ?

M. Marcel Amon Tanoh : Est-ce que cela ressemble à la Côte d’Ivoire de ne pas respecter ses engagements ? Nous sommes un pays membre du Statut de Rome, donc nous avons des responsabilités. Nous avons pris des engagements et nous respecterons toutes les décisions de la CPI.

 DW : Depuis quatre ans, l’ancien président Blaise Compaoré est en exil ici en Côte d’Ivoire alors qu’il est poursuivi par la justice de son pays. Pourquoi est-ce que la Côte d’Ivoire refuse de livrer M. Blaise Compaoré au Burkina Faso ?

M. Marcel Amon Tanoh : Monsieur Blaise Compaoré est chez nous en Côte d’Ivoire, c’est un ami de la Côte d’Ivoire qui a beaucoup contribué et joué un rôle déterminant dans la résolution de la crise ivoirienne. C’est grâce à Blaise Compaoré que nous avons eu des élections apaisées en 2010 même si cela a été suivi par une crise postélectorale, et nous, nous sommes fidèles en amitié d’une part et d’autre part, le Burkina Faso n’a jamais demandé formellement que M. Blaise Compaoré lui soit livré. Nos relations sont excellentes, nous avons d’ailleurs un cadre de coopération spécifique: le  traité d'amitié et de coopération entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso (TAC). L'année prochaine (2019), il aura lieu à Ouagadougou. Les deux présidents sont des amis, le président Kaboré appelle le président Ouattara son "Tonton", donc les choses se passent très bien. J’ai eu moi-même l’opportunité de rencontrer le président Kaboré récemment, les choses se passent bien entre nous, j’ai d’excellentes relations avec le ministre burkinabé des Affaires étrangères qui est un ami et un frère. Il n’y a aucun problème et aucune zone d’ombre entre le Burkina et la Côte d’Ivoire.

DW : Monsieur le ministre pour terminer cet entretien. Lors du défilé de la fête nationale le 7 août dernier, le public a pu apprécier la nouvelle puissance de feu militaire de la Côte d’Ivoire. A quel péril intérieur ou extérieur répond ce surarmement de la Côte d’Ivoire ?

 M. Marcel Amon Tanoh : La Côte d’Ivoire n’est pas surarmée ! La Côte d’Ivoire était sous armée. La Côte d’Ivoire a essayé depuis le retour à la normale de notre pays de pallier le déficit d’équipements de notre armée, c’est ce que nous avons fait. Le matériel que vous avez vu est du matériel tout à fait normal et conventionnel d’un pays qui a la responsabilité d’assurer la  sécurité de ses frontières et de ses habitants.