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La COP25 manque son objectif d’agir en urgence

16 décembre 2019

Les activistes et ONG ne cachent pas leurs insatisfactions. Ils qualifient les négociations de "politique des petits pas" alors que les récents rapports scientifiques soulignent la nécessité d'agir plus vite et plus fort

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Pedro Sanchez
Image : picture-alliance/J. Carlos Lucas

Selon les derniers chiffres publiés par des experts lors de la COP25, au rythme actuel, la température mondiale moyenne pourrait gagner jusqu'à 4 ou 5°C d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère préindustrielle.

Et même si les quelques 200 pays signataires de l'Accord de Paris respectent leurs engagements de réduction des émissions, la hausse pourrait quand même atteindre plus de 3°C.

Urgence d'agir

La situation est suffisamment grave pour que les ONG et les pays en développement exigent des actions urgentes et radicales.

Brüssel EU Gipfel Greenpeace Klima Aktion
Image : picture-alliance/dpa/Sputnik/A. Vivitsky

Mais le texte proposé par la présidence chilienne de la conférence et finalement adopté par les Etats n’est pas à la hauteur, selon Jennifer Morgan, la secrétaire exécutive de Greenpeace International.

"Ce texte est tout simplement inacceptable, il est tout à fait inacceptable. L'Union européenne doit se réunir rapidement et doit rejeter le texte ou le renforcer et travailler avec les nations insulaires et faire revenir la présidence pour régler ce problème. Le texte  n'est pas à la hauteur de ce que dit la science. Cela n'incite pas les parties à augmenter leurs ambitions l'année prochaine. Il y a donc beaucoup de travail à faire...".

Pendant les deux semaines de réunion, les plus grands pays émetteurs de gaz à effet de serre comme les Etats-Unis, la Chine, l’Inde et le Japon n'ont pas fait preuve de volonté de faire plus et plus vite contre le réchauffement de la planète, accusent les responsables des sociétés civiles.

Tous ensemble mais pas les mêmes ambitions

Alors que le slogan de la COP25 était "Time for action" (il est temps d'agir), c'est sur la question centrale de l'ambition que la ligne de fracture a été la plus évidente à Madrid selon Sena Alouka, un délégué venu du Togo.

Spanien Demonstranten auf der Klimakonferenz in Madrid
Image : DW/I. Banos Ruiz

"On constate que les efforts sont loin d’être suffisants. Sur les 197 pays, la dernière étude montre que 127 ne respectent pas leurs engagements. Parmi ces pays, les géants comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde. Et d’ailleurs il y a des pays qui ont refusé de s’engager notamment la Russie, la Turquie ou encore l’Iran. Des pays qui n’ont pas jusqu’à présent dit s’ils soutiennent l’accord de Paris ou pas. A Madrid, il y a quand même eu de très bonne nouvelle, particulièrement dans le domaine technologique, la mobilisation, le partage d’expérience et également le rôle accordé aux acteurs non-étatiques".

Seule la Commission européenne, depuis Bruxelles, a présenté un Pacte vert qui vise la neutralité climatique de l'Union européenne d'ici 2050. Mais la Pologne continue à s’opposer à cet objectif.