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Le NPD a survécu

Philippe Pognan
18 janvier 2017

Alors qu'en Allemagne la droite populiste anti-immigration prend de l'ampleur, la Cour constitutionnelle allemande a rejeté la demande d'interdiction du parti d'extrême droite NPD (Parti National-Démocrate).

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Bundesverfassungsgericht in Karlsruhe
Image : picture-alliance/dpa/U. Deck

Selon la Süddeutsche Zeitung, le verdict de la Cour constitutionnelle allemande, -la plus haute juridiction du pays- est  erroné: " Avec une interdiction du NPD, la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe aurait pu lancer un avertissement : attention, une ligne rouge a été franchie ! Cela aurait été approprié et exemplaire face au populisme agressif ambiant. Interdire un tel parti aurait été un acte préventif ! " , estime le quotidien de Munich. "Karlsruhe a refusé cette sorte de prévention – peut-être par égard à la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg, qui est très réservée lorsqu’il s’agit d’interdire des partis. Mais face à l’histoire nazie de l’Allemagne, peut-on vraiment croire que la Cour  de Strasbourg aurait tenu grief à l’Allemagne si elle avait un interdit un parti néo-nazi ?! " … 

Deutschland Karlsruhe Entscheidung des Bundesverfassungsgerichts zu NPD-Verbot
Les juges de la Cour Constitutionnelle à Karlsruhe lors de la lecture du jugement le 17 janvier 2017Image : picture-alliance/dpa/U. Deck
Deutschland Karlsruhe Bundesverfassungsgericht zu NPD-Verbot - Protest
A Karlsruhe, des manifestants exigent "l'interdiction de toutes les organisations fascistes"Image : DW/M. Fürstenau

Pour le quotidien Frankfurter Rundschau, "Depuis longtemps déjà, le NPD n‘est plus qu’un parti marginal, financièrement exsangue et qui n’est plus représenté dans aucun parlement régional ou fédéral. Sa disparition de l’échiquier politique de la république n’est sans doute plus qu’une question de temps. Ce qui est paradoxal est que c’est uniquement sa brève espérance de vie qui, à Karlsruhe, a assuré la survie de ce parti. La Cour ne doute pas des objectifs anticonstitutionnels du NPD et de sa  parenté avec l’idéologie national-socialiste. Mais ce parti a trop peu de poids pour mettre réellement l’ordre démocratique  en danger ", estime le quotidien de Francfort...

 

Brexit : un discours attendu

 

La Première ministre britannique Theresa May a dévoilé sa stratégie  sur le Brexit, la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne. Un thème qui occupe aussi les éditorialistes.…


 "Confrontation totale! Cela semble être la maxime de la Première ministre britannique", s’offusque la taz, die tageszeitung. Si dans son dicours, Theresa May a, à plusieurs reprises, laisser tomber le mot de compromis -  cela n‘était que fioritures. En réalité, elle a formulé des exigences maximales à l’adresse de l’Union européenne. Son triptyque: 1- : pas de liberté de circulation, 2- : pas de reconnaissance de la Cour de Justice européenne  et  3- : pas de contributions financières. Les Britanniques ne sont pas informés par leur gouvernement, mais manipulés par un nationalisme exacerbé. Theresa May n’hésite  même pas à évoquer les armes nucléaires britanniques et son siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations unies, afin de persuader les Européens de l’UE  d’accepter sans mot dire les exigences britanniques. Cette politique de confrontation ne peut pas fonctionner !", assure le quotidien berlinois en conclusion. 
 

London Premierministerin Theresa May bei Rede zu Brexit
La Première ministre britannique Theresa May lors de son discours sur le BrexitImage : picture-alliance/AP Photo/K. Wigglesworth